FORMATION EN MESO-FINANCE
posté le 10 septembre 2025 par Michel dans ECOLE DE MICROFINANCE
LA MESO-FINANCE AU CŒUR DE LA DYNAMIQUE DE DÉVELOPPEMENT
LA MESOFINANCE EST UN OUTIL ESSENTIEL POUR LE DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE.
De nombreux établissements de microfinance souhaitent évoluer vers le financement des TPE/PME du secteur informel.
Il s’agit de proposer aux PME de financer leur croissance (achat de machines, recrutement, développement commercial), de créer des emplois et soutenir le tissu économique local.
La mesofinance est le “chaînon manquant” pour financer des entreprises qui n’ont pas accès aux banques qui exigent des garanties de qualité et les concours aux très petites entreprises que propose la microfinance.
Pourtant, étudier un dossier crédit en mesofinance est différent de ce qui se fait en microfinance. L’étude du risque et des garanties est très différente de la pratique en microfinance. Ce n’est pas le même métier que la microfinance. Une formation des analystes risques et superviseurs de crédit est nécessaire.
Le financement des entreprises
La mesofinance finance les besoins des micro entrepreneurs non bancables car encore peu ou prou dans le secteur informel.
Pour ces TPE/PME le problème est le suivant : Elles constituent la base des tissus économiques locaux en Afrique, en Haïti ou à Madagascar et présentent par leur dynamisme et leur flexibilité un véritable potentiel de croissance. Mais elles ne peuvent trouver de financement pour se développer car elles ne disposent d’aucune garantie et ne tiennent pas une comptabilité rigoureuse. Les TPE/PME n’obtiennent pas de financement car elles sont considérées comme trop risquées par les établissements financiers.
Construire une offre adaptée pour les TPE/PME
Un établissement de microfinance peut se spécialiser dans le développement d’une activité durable de financement aux TPE/PME
Pour cela il lui faut parfaitement maitriser l’économie locale afin de repérer les entreprises à potentiel et établir avec elles une relation fondée sur la confiance.
Les petites entreprises qui bien souvent ne tiennent qu’un cahier de recette sont incapables de présenter un budget ou les tableaux habituels pour obtenir un crédit que sont le bilan prévisionnel, le compte de résultat prévisionnel ou encore le prévisionnel de trésorerie.
Les institutions de microfinance se retrouvent donc dans l’obligation de renforcer leurs compétences « risques » afin de disposer des compétences clés indispensables pour l’analyse des dossiers des TPE/PME.
Caractéristiques | La pratique en méso-finance |
Montants de crédit | Intermédiaires : souvent au-delà des microcrédits (quelques milliers ou millions de FCFA ou équivalent), mais bien inférieurs aux grands prêts bancaires. Exemple : 5 000 à 200 000 dollars selon contexte (Tunisie). |
Cible clientèle | PME / TPE / auto‐entrepreneurs, entreprises informelles ou semi formelles. |
Flexibilité dans les conditions | Conditions de prêt plus souples que celles exigées par les banques : garanties plus flexibles, processus simplifiés, modalités de remboursement adaptées (mensuelles, trimestrielles, etc.). |
Services proposés | Services complémentaires proposés : l’épargne, transferts, bancassurance, digitalisation, parfois accompagnement. |
Réglementation | Pas de réglementation spécifique : les institutions de méso-finance étant soumises aux textes régissant les banques ou les microfinances. |
Qui sont ces TPE/PME ?
Ce sont toutes les petites entreprises de proximité.
La quasi-totalité des petites entreprises à l’origine conçues pour satisfaire les besoins sociaux basiques : alimentation, logement, santé, éducation des enfants, gargote, pressing, taxi, garage…
La présence de multiples petites exploitations spécialisées dans différentes branches d’activités constitue une spécificité de l’économie africaine. La particularité de ces entreprises est d’être constituées sous la forme d’une organisation familiale généralement placée sous la direction du chef de famille, qui est souvent aussi le principal apporteur du capital.
Les petites entreprises sont dans l’incapacité d’obtenir des financements pour se développer car elles sont incapables de satisfaire aux exigences des banques ou des microfinances : demandes de crédits non recevables du fait de l’absence de comptabilité, garanties insuffisantes ou absence de statut juridique légal.
Souvent les TPE changent ou modifient leurs activités, cette diversification d’activités ayant pour objet de se prémunir contre le risque de défaillance de leur entreprise et s’assurer un revenu régulier dont la perte peut entrainer la baisse du niveau de vie de la famille.
La mesofinance est engagée auprès des TPE/PME
La mesofinance finance les entreprises, particulièrement les TPE/PME, et les accompagnent pour leurs besoins de trésorerie comme pour leurs projets de développement ou leurs besoins d’équipement.
Les établissements de mesofinance accompagnent les chefs d’entreprises pour leurs besoins de crédits comme pour la mise en place de service adaptés à leurs activités (encaissements, paiements, avances sur factures…).
Des actions d’appui aux entreprises : l’accès à la formation et aux conseils
Le financement d’une entreprise sans une gestion rigoureuse et sans tenue d’une comptabilité n’est pas possible. Aussi la mesofinance subordonne le renforcement des capacités des entreprises à l’accès au crédit.
L’amélioration de l’organisation et de la gestion des TPE/PME permet d’obtenir la confiance des financeurs. Il est donc essentiel pour ces entreprises de montrer leur capacité à assurer leur pérennité via :
– la mise en place d’une véritable comptabilité,
– un suivi du marché,
– des justifications objectives des décisions d’investissement (enquêtes, études),
– le recours à des conseils.
Les TPE/PME doivent être accompagnés par l’établissement financier sur le chemin de la professionnalisation et de la formation, aussi l’établissement de microfinance construit avec les TPE/PME un dialogue régulier et transparent entre l’agent de crédit et les responsables de l’entreprise.
Pour diminuer le risque, les établissements de mesofinance sont ainsi dans la nécessité de former leurs clients entrepreneurs évoluant dans le secteur informel qui dispose d’une expertise managériale ou de gestion interne faible.
L’établissement financier peut soit former directement les chefs d’entreprises, ce qui est la meilleure solution car cela permet de mieux les connaitre, soit payer les formations dans des établissements sous-traitant en faveur des PME clientes et futures clientes de l’établissement financier.
Reconstituer par l’observation et déduction la comptabilité des TPE/PME par l’observation
Il n’est pas envisageable de faire un prêt sans connaitre les chiffres de l’activité et ces chiffres sont donnés par la comptabilité de l’entreprise.
Donc à priori en l’absence de comptabilité tout prêt est impossible.
La mésofinance implique de faire évoluer les méthodes et procédures des établissements financiers afin qu’ils puissent répondre aux demandes des petites entreprises.
Il va falloir évaluer le plus professionnellement possible les chiffres comptables.
Afin de ne pas entraver le développement des PME/TPE, il est nécessaire, de développer une méthode dynamique de l’évaluation financière.
LE BILAN
Par définition, le bilan est une photographie de ce que possède et de que doit une entreprise à une date donnée.
Un inventaire de tout ce qu’elle possède et de tout ce qu’elle doit permet de reconstituer le bilan.
Les PME/TPE ont les plus grandes difficultés à réunir des garanties de qualité, elles ne savent pas se projeter sur le moyen-long terme et sont incapables de fournir des chiffres prévisionnels (business plan) conformes aux attentes des établissements financiers.
LE COMPTE DE RÉSULTAT
Pour ce qui concerne le compte de résultat c’est beaucoup plus complexe.
Pour estimer le résultat, il faut utiliser des techniques comparables à celles qu’utilise l’administration fiscale dans le cadre des « comptabilités super simplifiées » .
Le principe est le suivant :
La clé de voute de la comptabilité super-simplifiée est la détermination du chiffre d’affaire quotidien, mensuel et annuel par extrapolation.
Certaines charges peuvent être connues précisément comme le loyer de l’établissement ou certaines facturations (eau, électricité…) ou le montant des « salaires » versés chaque mois aux salariés souvent membres de la famille de l’entrepreneur.
Les charges qui ne sont pas connues, les achats par exemple, sont estimés par rapport à des professionnels de la même activité qui tiennent une comptabilité.
Ces charges d’achats sont exprimées sous la forme d’un pourcentage par rapport au chiffre d’affaires annuel.
Il suffit alors d’appliquer ce pourcentage au chiffre d’affaires de l’entreprise concernée pour avoir une estimation de la valeur des achats.
Il devient alors possible de « monter » un compte de résultat.
A propos de l’école de la microfinance

L’école de la microfinance a obtenu la certification qualité Qualiopi pour la qualité de ses prestations.
Pour vous inscrire à la formation cliquer sur le bouton :
S'inscrireFORMATION : " Formation en mésofinance ".
Du 15 Décembre 2025 au 19 Décembre 2025 à Nantes ( France).
C’est vraiment très compréhensif et claire
Bonjour. Je suis intéressée par la formation en mesofinance. Cependant,je ne vis pas en France donc j’aimerais savoir s’il y avait une option à distance. Merci