Apporter une « CULTURE RISQUES » dans les institutions de microfinance (MF 401)
posté le 23 mars 2024 par Michel dans ECOLE DE MICROFINANCEApporter « une culture risques » aux institutions de microfinance.
Tous les salariés – quelque soit leur niveau hiérarchique – qui travaillent dans un établissement de microfinance doivent parfaitement intégrer la culture du risque de l’établissement. En effet une institution de microfinance est soumise à de multiples risques que l’on découvre par une cartographie des risques.
Les institutions de microfinance sont exposées au risque de crédit, aux risques opérationnels, aux risques de conformité … et tous ces risques peuvent avoir des conséquences très graves depuis le non remboursement d’un crédit, jusqu’à la disparition de l’établissement, la mise sous administrateur provisoire ou le retrait de l’agrément.
La formation proposée permet de comprendre les vulnérabilités des établissements de microfinance et à pour objet d’acquérir et de diffuser pour l’ensemble du personnel les règles de comportement et les réflexes de prudence adaptés par rapport à leur fonction qui vont permettre de réduire les risques..
Pour qu’une institution de microfinance crée sa CULTURE RISQUES, il faut qu’elle prenne conscience de ses vulnérabilités, puis développe toute une série de comportements adaptés pour faire face aux risques auxquels elle est confrontée.
Pour garantir la pérennité de leur entreprise, les administrateurs, les dirigeants et tous les agents d’une institution de microfinance ont besoin d’identifier et de se protéger des risques auxquels leur établissement est exposé.
Un crédit vous engage et doit être remboursé
Les prêts productifs ou les prêts aux commerçants des établissements de microfinance permettent d’ accompagner et de soutenir des petites entreprises souvent du secteur informel .
Le problème majeur d’un prêt est qu’il ne soit pas remboursé. Et c’est donc pour cela qu’il faut savoir conduire pour chaque dossier crédit une analyse du risque y compris en secteur informel.
Une agence de microcrédit, l’IMF a besoin de cadres et d’administrateurs qualifiés et compétents capables de gérer les programmes de soutien à l’économie de façon professionnelle.
L’analyse du risque dans un établissement de microfinance
Le processus de mise en place des crédits – L’examen du projet présenté par le demandeur.
L’agent de crédit opère une sélection et prend la décision de refuser les projets incohérents, non rentables pour l’emprunteur ou inadaptés.
La constitution de la demande de crédit ne se fait que pour un projet viable et générateur de revenus pérennes
– L’analyse du risque emprunteur
L’élément déterminant pour une saine gestion du portefeuille consiste à accorder des prêts aux personnes ou aux entités qui présentent les capacités de remboursement nécessaires, et les refuser aux autres.
L’étude attentive du risque de crédit par l’IMF est fondamentale. Compte tenu des caractéristiques spécifiques du public, l’analyse du risque est constituée essentiellement par une évaluation informelle des emprunteurs.
L’agent de crédit doit être capable de définir les besoins du cycle d’exploitation de l’entreprise. Le commerçant accorde t-il des crédits à ses clients, de quel stock a t-il besoin ? Peut-il bénéficier d’un crédit de la part de ses fournisseurs ?
Les responsables des établissements de microfinance sont confrontés à la règle RISQUES SUR LE DOSSIER / BENEFICE ATTENDU.
La décision d’octroi du prêt ne pouvant-être prise qu’en maitrisant le risque du dossier.
Les documents comptables présentés par les clients ne sont pas toujours fiables : ils doivent être vérifiés.
Les documents comptables des emprunteurs sont souvent très insuffisants et rarement validés par un expert comptable.
Aussi il faut vérifier les principales données et cela oblige à aller sur le terrain.
Il convient en particulier de vérifier le chiffre d’affaire, de compter le nombre de clients, le panier moyen du client.
La vérification de la rentabilité globale de l’activité est essentiel dans une analyse du risque emprunteur.
Les charges sont-elles bien estimées ?
Pour les micro-entreprises, l’agent de crédit doit aussi concevoir avec l’emprunteur un budget familial. Il est essentiel que le « reste à vivre » permette d’intégrer chaque semaine la charge de remboursement du microcrédit.
-La problématique du remboursement des crédits et le recouvrement
Une fois le retard détecté, l’IMF met en œuvre un programme de recouvrement.
Ce sont de nouveaux risques et dans cette phase c’est la rapidité de réaction qui sera nécessaire.
En effet la réactivité de l’IMF est de loin l’élément le plus déterminant pour le recouvrement d’un prêt.
Les sanctions en cas de retard prévues sur les contrats de prêts doivent être appliquées de façon systématique.
L’IMF ayant une vocation sociale, l’agent de recouvrement n’hésitera pas à se montrer imaginatif dans les solutions pour trouver des solutions conciliantes envers les emprunteurs qui ne peuvent pas rembourser de bonne foi.
Les procédures de recouvrement par voie judiciaire ne sont généralement pas adaptées pour obtenir le remboursement par les emprunteurs.
– La performance de l’IMF sociale et financière de l’IMF
Un établissement de microfinance est efficace s’il permet le développement économique de ses clients et par extension de la zone sur laquelle il travaille.
La mission sociale d’une IMF consiste à proposer des services financiers à la portée de personnes qui n’auraient pas accès aux crédits bancaires.
Pour autant une IMF à un métier financier lequel exige la plus grande rigueur de gestion.
Pour concilier au mieux ces deux missions, l’IMF doit disposer de critères rigoureux de sélection des projets qu’elle est disposée à financer permettant ainsi la création de micros entreprises et le développement économique.
L’intérêt bien compris d’une IMF est de mettre en place sur son segment de clientèle des procédures de sélection de prêts très rigoureuses afin d’avoir une forte probabilité que les prêts soient remboursés dans les conditions convenus.
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Du 20 Janvier 2025 au 24 Janvier 2025 à Nantes ( France).