GESTION AU QUOTIDIEN D'UNE AGENCE DE BANQUE

La formation en banque (MAROC)

L’ORGANISATION D’UNE AGENCE BANCAIRE

La viabilité d’une agence bancaire  dépend beaucoup du dynamisme de cette structure, de la qualité de l’accueil à l’agence et au téléphone, de l’amabilité et disponibilité des interlocuteurs.

 

Une agence bancaire est un établissement de proximité dont l’objet principal est d’offrir des services financiers à la clientèle  .

Elle est principalement composée d’une partie guichet, et  d’une partie commerciale, laquelle se compose de conseillers PROFESSIONNELS et ENTREPRISES et de conseillers PARTICULIERS et d’une partie back-office.

Un directeur d’agence assure la responsabilité de l’agence, l’animation de son équipe,

Pourquoi une formation au quotidien d’une agence bancaire ?

1 Pour comprendre la vision sociale d’une agence bancaire :« Remettre des moyens de paiement aux clients, Assurer l’accessibilité de financement à ses clients,  proposer des produits d’épargne adaptés aux déposants »

2 Pour connaître le traitement des dossiers clients, enregistrement des remboursements, dépôt d’épargne, la gestion des  rendez-vous (aspect Back Office).

3 Pour évaluer au plan du risque les projets présentés par des particuliers, des micro-entrepreneurs, des entreprises demandeurs  de  crédits,  à long terme (crédit habitat) ou  à court terme

 4 Pour comprendre la nécessité du conseil, comprendre les offres commerciales et les besoins d’informations financières des déposants comme des emprunteurs.

 

La partie guichet :

Le guichet est le lieu ouvert au public pour les opérations de versement et retraits, de dépôts de chèques, retrait du chéquier et de la  carte bancaire.

Les salariés au guichet sont en mesure d’effectuer  les tâches récurrentes et les  aspects quotidiens d’une agence ; ces tâches vont de l’accueil à toutes les opérations courantes.

L’accueil des clients est particulièrement important car c’est la première impression de l’agence par le client.

Le guichet est efficace quand il est possible de diminuer le temps d’attente des clients, d’où le recours fréquent à des automates.

Petit à petit, dans certains établissements performants, la partie guichet se transforme et est remplacée par de nombreux  automates qui permettent les dépôts et retraits d’espèces, le dépôt de chèques, et aux commerçants d’obtenir des rouleaux de monnaie.

Le mur d’argent  que sont les automates permet l’efficacité pour la clientèle tout en conservant une personne au guichet pour les retraits chéquiers ou carte bancaire, la prise de rendez-vous…

 

Les conseillers professionnels et entreprises :

Les conseillers professionnels et les conseillers entreprises  sont les interlocuteurs  des entrepreneurs individuels (commerçants, artisans et professionnels libéraux) et des entreprises.

Les conseillers professionnels et entreprises ont une très bonne connaissance de leur client obtenue au travers des entretiens mais aussi  de l’analyse  des documents comptables et de traitements réalisés par informatique comme l’analyse du cotation risque.

Ils ont pour mission d’accompagner les entreprises dans leur développement, en fournissant des crédits, en ouvrant des comptes (en euros et en devises) en proposant des services tels EBICS pour les transferts de fichiers entre l’entreprise et la banque et bien d’autres services.

Les conseillers professionnels connaissent bien les entreprises et sont en mesure de  comprendre le bilan comptable de l’entreprise, d’évaluer les compétences en gestion de leur client, et d’apporter des conseils avisés.

La compétence MAITRISE DU RISQUE  est particulièrement important pour une chargé d’affaires entreprises. Ce sont les conseillers entreprises qui procèdent à la première analyse du dossier crédit entreprise  

 

Les conseillers particuliers :

Les conseillers de clientèle particuliers sont des commerciaux. Ils ont un portefeuille de clients qu’ils doivent développer. Ils doivent aussi équiper leurs clients en leur proposant des produits et services bancaires comme les différentes cartes bancaires,  l’assurance vie….

Les conseillers clientèle particuliers connaissent parfaitement tous les produits bancaires -carte bleue, plan d’épargne logement, Sicav, Fcp, crédit à la consommation, assurances vie, prêt immobilier, … – et sont en mesure de les présenter en expliquant  à leurs clients l’intérêt de ces produits.

En matière de crédit, les conseillers particuliers peuvent expliquer les crédits à leurs clients puis monter un dossier en réunissant toutes les pièces nécessaires à la constitution du dossier.

En matière d’épargne, les conseillers particuliers après avoir bien écoutés leurs clients sur la durée d’épargne et les risques qu’ils sont prêts à prendre, proposent des produits d’épargne bien adaptés aux profils des clients.

Les conseillers particuliers sont aptes à aider leurs clients dans la gestion de leur patrimoine.

 

Le back-office de l’agence

Véritable « base arrière » de l’activité du réseau d’agences, il gère toutes les opérations qui découlent de la vente… (traitement des moyens de paiement, montage des dossiers de prêt, de succession ou de recouvrement…) et aide le client en cas de problème, en soutien du conseiller clientèle…

C’est au  back-office que sont reçus les appels des clients et que partent les appels pour les prises de rendez-vous  lors de campagnes de lancement de produits.

Le back office s’occupe des contrôles internes, de la comptabilité, de relancer quand des sommes demeurent en suspens, de la trésorerie de l’agence, de la compensation des chèques et effets…

Le chef d’agence  :

Le chef d’agence est prioritairement l’animateur et le manageur de son équipe.

Toutefois son rôle ne s’arrête pas la et il a de nombreuses autres missions parmi lesquelles on peut citer :

  • La conduite de la mission « Fixer les objectifs »
  • La conduite de la mission « Organiser les ressources de l’agence »
  • La conduite de la mission « Animer »
  • La conduite de la mission « Contrôler l’activité et les résultats – Mesurer et corriger »
  • La conduite de la mission « Décider » en termes de risques et de sécurité des biens et des personnes.
  • La conduite de la mission « Représenter la banque »
  • La conduite de la mission « Développer les compétences et les motivations de chaque collaborateur »
  • Le directeur d’agence, manager « formateur »
  • Le directeur d’agence, « coach » de son équipe
  • La conduite du plan d’action managérial

Pour accéder à la fiche de présentation de la formation, merci de cliquer sur le lien ci-après :LE FONCTIONNEMENT D’UNE AGENCE BANCAIRE

 

Contacts :

Monsieur Michel Hamon – Responsable Formation
Tél. :  + 33 6 52 59 32 37,Email : ecole.de.la.microfinance@gmail.com

 

Publics concernés :

Étudiants en banque ou finances. Agents de crédit des Institutions de microfinance, agents de banques ou de structures financières.

 

Validations :

Remise d’une attestation de formation en gestion au quotidien des agences bancaires.

 

Méthodes et outils :

Exposés et  nombreux cas pratiques.

 

Niveau formation en entrée :

Niveau non précisé pour les professionnels des agences bancaires.

 

Durée de la formation en centre :

5 jours soit 35 heures

 

Prérequis :

Des connaissances en finance sont souhaitables.

 

Prestations annexes :

L’enseignement de l’école de la microfinance s’appuie sur un support de cours  qui couvre l’ensemble du programme de l’unité d’enseignement.

 

 

Dates et lieux :

Inscription permanente : oui
prochaine formation : NANTES
Places disponibles : oui

Si vous souhaitez en savoir plus sur la formation :

Cliquez sur le lien vers  la fiche de présentation de la formation Gestion au quotidien d’une agence bancaire

Formation Gestion au quotidien d’une agence bancaire

  Le trésorier de l’entreprise

Le trésorier gère la liquidité quotidienne de l’entreprise.

Son métier consiste à classer les flux financiers à venir pour anticiper les besoins et les excédents de trésorerie de l’entreprise en s’assurant de la couverture de l’ensemble des  besoins financiers.

Le trésorier suit au jour le jour  les  encaissements et les paiements en espèces, par chèques, CB, virements à échéance ou effets de commerce.

  • Il détermine chaque jour la position exacte dans chaque banque et réalise les flux nécessaires en fonction des activités prévues.
  • Il tient une prévision de trésorerie au jour le jour pour pouvoir anticiper les besoins immédiats ou le placement des éventuels excédents de trésorerie.
  • Il tient également la position de trésorerie bancaire en date de valeur (voir plus loin la question de l’arrêté du compte par la banque et le calcul des agios)
  • Sur le long terme, il définit les encaissements et décaissements prévisibles mois par mois dont il déduit les besoins de financement de l’entreprise.
  • Dans les groupes, il négocie avec la banque un contrat de cash pooling pour la gestion de trésorerie entre holding et filiales

 

Pour accéder directement aux formations en banque, veuillez cliquer sur le lien suivant

CG 900 GESTION DES TPE / PME

 

L’arrêté trimestriel d’un  compte professionnel dans une banque

 Pour éviter de payer des agios excessifs, le trésorier de l’entreprise doit maitriser les modalités de calcul utilisées par la banque pour arrêter le compte courant.

Nous apportons ci-dessous quelques éléments permettant de   comprendre comment la banque calcule les agios périodiques sur les comptes courants des entreprises.

 

1 L’arrêté du compte par la banque entraine une facturation

 Le compte courant n’est pas un service gratuit. Surtout qu’il permet d’obtenir un crédit quand le client est à découvert.

Dans le cadre de la convention signée entre la banque et son client, la banque calcule périodiquement – tous les mois ou tous les trimestres – le montant des  agios correspondant à l’utilisation que le client a fait de son compte courant.

En France, la Banque de France publie tous les trimestres le taux d’usure et les  taux effectifs moyens pratiqués par les établissements de crédit et les sociétés de financement.

Par exemple au troisième trimestre 2022 les banques françaises facturent les découverts en compte au taux moyen de 11,54 et la banque de France a déterminé le taux de l’usure pour le découvert à 15,39 %.

 

Mode de calcul du taux de l’usure selon l’article L 314-6 du Code de la Consommation

Constitue un prêt usuraire tout prêt conventionnel consenti à un taux effectif global qui excède, au moment où il est consenti, de plus du tiers, le taux effectif moyen pratiqué au cours du trimestre précédent par les établissements de crédit et les sociétés de financement pour des opérations de même nature comportant des risques analogues

 

 

2 Les intérêts débiteurs :

En fin de période la banque reclasse pour chaque client tous ses mouvements par date de valeur.

Ce reclassement permet d’établir l’échelle du compte du client et de définir le solde en valeur  de chacune des journées.

Le solde du compte ne dure qu’une période. Si le client a des mouvements fait des opérations quotidiennes le solde ne dure qu’une journée.

La banque va donc déterminer jour par jour les périodes où le client est créditeur et dans ce cas il n’y a pas de facturation d’intérêts débiteurs et les périodes où le client est débiteur et dans ce cas les intérêts seront facturés.

Ce calcul, par petite période, se fait par la méthode hambourgeoise  qui consiste à calculer, après chaque opération, le solde en valeur , pour la durée qui sépare l’apparition de ce solde (date de valeur de l’opération l’ayant engendré) de la date de valeur de l’opération suivant.

 

Conditions de perception des intérêts débiteurs

Pour chaque période débitrice, le banquier détermine des NOMBRES et ce sont ces NOMBRES qui sont facturés.

 

Modalités du calcul des NOMBRES

Les NOMBRES sont calculés en multipliant le solde de la période par le nombre de jours consécutifs pendant lequel se maintient le solde puis on divise par 100

 

Taux des intérêts débiteurs

On prend le total des NOMBRES débiteurs et on multiplie par le taux du client que l’on divise par 360.

Si le client a un taux spécifique, c’est le taux spécifique qui s’applique, dans les autres cas c’est le taux des conditions générales qui s’applique..

 

 

 

 

3 La commission de mouvements .

 

A l’exception des mouvements exonérés, tous les mouvements débits sont facturés.

Certains clients de grands groupes demandent à payer directement les moyens de paiement qu’ils utilisent (facturation à l’acte et non forfaitaire). Dans ce cas ils ne payent pas de commission de mouvement.

 

Condition de perception de la commission de mouvements :

Pour effectuer la facturation il faut prendre l’ensemble des mouvements du compte qui ne sont pas exonérés et effectuer le calcul en récupérant la condition du client. Condition spécifique ou en l’absence la condition générale.

 

 Taux de la commission de mouvements ;

La commission de mouvement est une commission forfaitaire généralement de ¼ pour mille, mais qui peut être négociée par exemple à 1/8 pour mille.

 

 

4 Quels sont les mouvements exonérés de la commission de mouvements

Quand le client fait un virement entre deux de ses comptes ouvert dans la même banque, le mouvement est exonéré.

Il en va de même pour le remboursement d’une échéance de crédit à la banque. Le mouvement est exonéré. Également tous les frais pris par la banque sont des mouvements exonérés.

 

Les mouvements exonérés sont marqués par une codification afin qu’ils ne soient pas cumulés dans le total des mouvements débiteurs.(non addition)

S’il a été oublié d’exonéré un mouvement, une correction est possible. Il faut faire un mouvement sur le compte en notant un code non addition au débit et un code signifiant la soustraction colonne opposé au crédit. Ainsi l’erreur se trouve corrigée.

 

 

5 La commission de plus fort découvert

 

Les découverts importants peuvent gêner la banque car elle devra disposer de trésorerie au moment de décaisser les opérations clients. Les pointes de découvert se situent souvent au 10 de chaque mois où à la fin du mois (paiement des salaires).

La commission de plus fort découvert a pour objet de couvrir les coûts supplémentaires de refinancement par la banque au moment de ces grandes périodes de décaissements.

On identifie le plus fort découvert du client sur l’échelle en valeur d’arrêté du compte.

Condition de perception de la commission de plus fort découvert :

La perception de la commission est plafonnée à 50 % des agios débiteurs perçus pour la même période.

 Taux de la commission de plus fort découvert :

Le taux généralement pratiqué est de  0.05% soit 1/20 du plus fort découvert

 

 

6 La commission d’immobilisation

Certains clients sont en permanence à découvert et ne reviennent à flot que rarement.

Ces clients quasi constamment à découvert font prendre un risque à la banque d’incapacité de rembourser. C’est pour ce motif que les banques prennent une commission supplémentaire.

Condition de perception de la commission d’immobilisation  :

découvert constant (en valeur) pendant 45 jours consécutifs

Taux de la commission d’immobilisation :

1,20 % calculé dans les mêmes conditions que les intérêts débiteurs.

 

 

 

7 la commission de dépassement

Cette commission est très différente en ce sens qu’elle ne s’applique pas sur l’échelle du client mais sur les soldes en capitaux.

Un client a un découvert autorisé (en capitaux)  de 100 000

S’il a utilisé plus que son découvert –  par exemple 120 000, il est en dépassement (ici de 20 000)

La commission de dépassement s’applique sur le montant du dépassement. La commission de dépassement est souvent réduite car sa perception peut avoir pour effet que les frais facturés par la banque dépasse le seuil de l’usure.  (calcul du TEG).

Condition de perception de la commission de dépassement :

le client a utilisé plus que son découvert autorisé.

Taux de la commission de dépassement : 2,40 %

 

 

 

8 La récupération des frais divers

 

Les frais divers sont des frais que la banque a été amenée à avancer pendant la période pour le compte du client. Il peut s’agir de frais de timbres pour l’expédition d’un document, de frais de téléphone…L’agence note au fur et à mesure ces frais sur un fichier de frais ouvert par client. Ces frais seront repris sur une ligne spécifique du ticket d’agios.

Condition de perception :

la banque a avancé des frais pour le compte de son client

S’agissant de frais réels, il n’y a pas de taux à appliquer. En fin de période, l’informatique cumule l’ensemble des frais et indique le montant sur la facturation clients.

 

 

 

9 La commission de gestion

La commission de gestion est une commission fixe qui correspond  au coût du compte

Condition de perception de la commission de gestion:

tous les comtes ayant été débiteurs payent la commission.

Taux de la commission de gestion :

si le client a négocié une commission de gestion spécifique, on prend la condition spécifique, sinon c’est la condition générale qui s’applique.

 

10 Le calcul du TEG (taux effectif global)

Le montant perçu auprès du client ne peut en aucun cas être supérieur au taux de l’usure fixé par la banque centrale.

Règle de gestion pour le calcul du TEG :

Il faut donc comparer le montant total des agios pris avec le résultat que l’on obtiendrait en calculant les intérêts débiteurs au taux de l’usure.

Il faut faire attention car tous les éléments ci-dessus ne rentrent pas forcement dans le TEG.

Par exemple, il est bien évident que la récupération des frais divers avancés pour le compte du client n’est pas un élément de facturation.

 

Pour plus de précisions sur les arrêtés des comptes courants dans les banques :

L’école de la microfinance

http://www.ecole-de-la-microfinance.com/programmes-formations-en-microfinance/

 

 

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