Apporter une "CULTURE RISQUES" dans les institutions de microfinance (MF 401)

Formation des analystes crédits à CONAKRY

Apporter « une culture risques » aux institutions de microfinance.

Tous les salariés – quelque soit leur niveau hiérarchique – qui travaillent dans un établissement de microfinance doivent parfaitement intégrer la culture du risque de l’établissement. En effet une institution de microfinance est soumise à de multiples risques que l’on découvre par une cartographie des risques.

Les institutions de microfinance sont exposées au risque de crédit, aux risques opérationnels, aux risques de conformité … et tous ces risques peuvent avoir des conséquences très graves depuis le non remboursement d’un crédit, jusqu’à la disparition de l’établissement, la mise sous administrateur provisoire ou le retrait de l’agrément.

La formation proposée permet de comprendre les vulnérabilités des établissements de microfinance et à pour objet   d’acquérir et de diffuser pour l’ensemble du personnel les règles de comportement et les réflexes de prudence adaptés par rapport à leur fonction qui vont permettre de réduire les risques..

Pour qu’une institution de microfinance  crée sa CULTURE  RISQUES, il faut qu’elle prenne conscience de ses vulnérabilités, puis développe toute une série de comportements adaptés pour faire face aux risques auxquels elle est confrontée.

Pour garantir la pérennité de leur entreprise, les administrateurs, les dirigeants et tous les agents d’une institution de microfinance ont besoin d’identifier et de se protéger des risques auxquels leur établissement est exposé.

 

Un crédit vous engage et doit être remboursé

Les prêts productifs ou les prêts aux commerçants des établissements de  microfinance permettent d’ accompagner et  de soutenir des petites entreprises souvent du secteur informel  .
Le problème majeur d’un prêt est qu’il ne soit pas remboursé. Et c’est donc pour cela qu’il faut savoir conduire pour chaque dossier crédit une analyse du risque y compris en secteur informel.
Une agence de microcrédit, l’IMF a besoin de cadres et d’administrateurs  qualifiés et compétents capables de gérer les programmes de soutien à l’économie de façon professionnelle.

 

L’analyse du risque dans un établissement de microfinance

 

 Le processus de mise en place des crédits – L’examen du projet présenté par le demandeur.

 

L’agent de crédit opère une sélection et prend la décision de refuser les projets incohérents, non rentables pour l’emprunteur ou inadaptés.
La constitution de la demande de crédit ne se fait que pour un   projet viable et générateur de revenus pérennes

 

– L’analyse du risque emprunteur

L’élément déterminant pour une saine gestion du portefeuille consiste à accorder des  prêts aux personnes ou aux entités qui présentent les capacités de remboursement nécessaires, et les refuser aux autres.
L’étude attentive du risque de crédit  par l’IMF est  fondamentale. Compte tenu des caractéristiques spécifiques du public, l’analyse du risque est constituée essentiellement par une évaluation informelle des emprunteurs.

L’agent de crédit doit être capable de définir les besoins du cycle d’exploitation de l’entreprise. Le commerçant accorde t-il des crédits à ses clients, de quel stock a t-il besoin ? Peut-il bénéficier d’un crédit de la part de ses fournisseurs ?

 

Les responsables des établissements de microfinance sont confrontés à la règle RISQUES SUR LE DOSSIER / BENEFICE ATTENDU.

La décision d’octroi du prêt ne pouvant-être prise qu’en maitrisant le risque du dossier.

 

Les documents comptables présentés par les clients ne sont pas toujours fiables : ils doivent être vérifiés.

 

Les documents comptables des emprunteurs sont souvent très insuffisants et rarement validés par un expert comptable.

Aussi il faut vérifier les principales données et cela oblige à aller sur le terrain.

Il convient en particulier de vérifier le chiffre d’affaire, de compter le nombre de clients, le panier moyen du client.

La vérification de la rentabilité globale de l’activité est essentiel dans une analyse du risque emprunteur.

Les charges sont-elles bien estimées ?

Pour les micro-entreprises, l’agent de crédit doit aussi concevoir avec l’emprunteur un budget familial. Il est essentiel que le « reste à vivre » permette d’intégrer chaque semaine la charge de  remboursement du microcrédit.

 

-La problématique du remboursement des crédits et le recouvrement

 

Une fois le retard détecté, l’IMF met en œuvre un programme de recouvrement.

Ce sont de nouveaux risques et dans cette phase c’est la rapidité de réaction qui sera nécessaire.

En effet la réactivité de l’IMF est de loin l’élément le plus déterminant pour le recouvrement d’un prêt.

Les sanctions en cas de retard prévues sur les contrats de prêts doivent être appliquées de façon systématique.

L’IMF ayant une vocation sociale, l’agent de recouvrement n’hésitera pas  à se montrer imaginatif dans les solutions pour trouver des solutions conciliantes  envers les emprunteurs qui ne peuvent pas rembourser de bonne foi.

Les procédures de recouvrement par voie judiciaire ne sont généralement pas adaptées pour obtenir le remboursement par les emprunteurs.

 

– La performance de l’IMF sociale et financière de l’IMF

 

Un établissement de microfinance est efficace s’il permet le développement économique de ses clients et par extension de la zone sur laquelle il travaille.

La mission sociale d’une IMF consiste à proposer  des services financiers à la portée de personnes qui n’auraient pas accès aux crédits bancaires.

Pour autant une IMF à un métier financier lequel exige la plus grande rigueur de gestion.

Pour concilier au mieux ces deux missions, l’IMF doit disposer de critères rigoureux de sélection des projets qu’elle est disposée à  financer permettant ainsi la création de micros  entreprises et le développement économique.

L’intérêt bien compris d’une IMF est de mettre en place sur son segment de clientèle des procédures de sélection de prêts très rigoureuses afin d’avoir une forte probabilité que les prêts soient remboursés dans les conditions convenus.

 

 

L’association  « L’ECOLE DE LA MICROFINANCE » organise en Belgique, en France et en Suisse   des  conférences-débats sur les apports de la microfinance en Afrique.

En Afrique, les principaux défis de financement du développement demeurent le financement de l’agriculture, et le financement de TPE.

Nul développement social n’est possible en l’absence de croissance économique.

 

Le financement des PME : Les entreprises africaines représentent un outil puissant de développement. Elles sont  à la fois le principal moteur de la croissance et de la création d’emplois. Les PME de taille intermédiaire ont le marché pour se développer mais rencontrent des difficultés énormes pour investir faute d’accès au financements bancaires.

 

Le financement de l’agriculture et des activités économiques en milieu rural est fondamental pour améliorer les conditions de vie de manière substantielle et stabiliser les populations.

 

Le financement des PME

 

Promouvoir des activités économiques

Un tissu de PME est nécessaire pour créer une croissance économique équilibrée.

Dans les pays   développés,   les   PME   représentent   60%   des   emplois   et   50%   du   PIB,   contre respectivement 30% et 17% dans les pays en développement. (source ACEP)

Les actions des établissements de microfinance et de mesofinance doivent être orientées par priorité vers les secteurs des TPE/PME, l’appui aux jeunes et aux femmes, les infrastructures, les mécanismes et outils de financement des économies.

 

La vérification de la solvabilité de la clientèle

 

Pour demander un prêt, il faut disposer de chiffres comptables fiables et présenter des garanties. Car l’établissement prêteur ne débourse un prêt que s’il est certain d’être remboursé.

L’analyse es PME en Afrique qui ont une grande part de leurs ressources dans le secteur informel est difficile. Il faut pour les prêteurs avoir une grande connaissance de leurs clients et de leur fiabilité. Un établissement bancaire dispose toujours d’un service de notation des sociétés. Un établissement de microfinance doit agir de même.

La clé du succès, c’est l’analyse crédit. Il faut avoir l’idée la plus précise possible de la solvabilité d’un client potentiel.

 

Le financement de l’agriculture

 

Le contexte

La nécessité de financer l’agriculture en Afrique est toujours énoncée, les activités agricoles constituent le moyen de subsistance d’environ 60 % de la population active du continent, le financement constitue un enjeu crucial du développement agricole

Toutefois, le financement direct des activités rurales est considéré par les banques comme coûteux et risqué, et pour cette raison il est resté très limité.

Pour les banques, financer l’agriculture est trop risqué, pour des activités qui sont toujours dans le secteur informel avec de multiples microstructures.

Faible visibilité du fait des 4 risques majeurs :

  • Le risque de production
  • Le risque des aléas et en particulier l’accès à l’eau
  • Le risque de non diversification
  • Le risque de commercialisation.

 

Les besoins de financement

L’approvisionnement en implants, semences et traitements phytosanitaires, engrais…

L’acquisition des terres ou des animaux

Le financement du matériel

La transformation des produits

L’embouche du bétail

Le transport jusqu’au lieu de consommation, les informations sur les marchés.

 

Le micro finance agricole : un pilier pour le développement

La création d’une agence de micro-finance apparait bien comme l’un des piliers du développement agricole, aux cotés de la formation.

Il s’agit d’une démarche qui contribue puissamment aujourd’hui à l’insertion sociale et à permettre une activité agricole  qui sera génératrice de revenus particulièrement pour les femmes et les jeunes.

L’objectif en introduisant la micro finance  est de promouvoir des initiatives agricoles économiques pérennes et de favoriser la mise en place d’un tissu économique et social, facteur de développement durable.

 

Les difficultés majeures pour le financement des  activités agricoles.

Les besoins de financement sont différents selon les acteurs : Les petits planteurs vivriers qui forment  l’essentiel de la population rurale; les planteurs privés de culture d’exportation; les sociétés nationales ou multinationales de culture d’exportation (il s’agit de sociétés agro-industrielles exploitant de grandes plantations mécanisées avec des méthodes culturales intensives).

La trésorerie des exploitations :

On peut constater que la quasi totalité des exploitations agricoles n’ont pas de trésorerie

La durée des prêts

La durée des prêts est nécessairement longue puisqu’il ne peut y avoir de remboursements tant que la récolte n’a pas eu lieu. C’est une difficulté pour les microfinances qui disposent de peu de capitaux propres et ont peu  de ressources stables.

Les exploitants sont incapables de présenter des garanties

Les taux d’intérêts pratiqués par les microfinances : Pour équilibrer le risque, les banques ou les microfinances doivent demander des taux d’intérêts très élevés.

Les déplacements : La question de la distance entre l’agence bancaire et le lieu de l’exploitation est une contrainte importante quand les routes sont en très mauvais état et peuvent se révéler dangereuse dès lors qu’il y a des transports de fonds.

Les intempéries, inondations, criquets…

Les intempéries ont des conséquences parfois dramatiques sur les récoltes qui sont parfois intégralement perdues, le matériel endommagé, des bâtiments détruits, récoltes englouties…

 

 

formation banque - microfinance - douala

Formation à Douala des Présidents de Conseils d’Administration d’établissement de microfinance.

 

 

L’association « l’école de la microfinance » organise toute l’année des conférences débat sur la microfinance – outil de développement durable en Afrique.

 

Si vous êtes intéressés par l’organisation d’une conférence-débat sur la microfinance en Afrique, merci nous contacter par mail à l’adresse suivante : contact@ecole-de-la-microfinance.com

 

 

Par ailleurs, vous pouvez retrouver nos formations aux métiers de la banque et de la microfinance en suivant le lien ci-dessous :

FORMATION LES FONDAMENTAUX DE LA MICROFINANCE

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