FORMATION EN MESO-FINANCE

MESO FINANCE

LA MESO-FINANCE AU CŒUR DE LA DYNAMIQUE DE DÉVELOPPEMENT

LA MESOFINANCE EST UN OUTIL ESSENTIEL POUR LE DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE.

De nombreux établissements de microfinance souhaitent évoluer vers le financement des TPE/PME du secteur informel.

Il s’agit de proposer aux PME de financer leur croissance (achat de machines, recrutement, développement commercial), de créer des emplois et soutenir le tissu économique local.

La mesofinance est le “chaînon manquant” pour financer des entreprises qui n’ont pas accès aux banques qui exigent des garanties de qualité et les concours aux très petites entreprises que propose la microfinance.

Pourtant, étudier un dossier crédit en mesofinance est différent de ce qui se fait en microfinance. L’étude du risque et des garanties est très différente de la pratique en microfinance. Ce n’est pas le même métier que la microfinance. Une formation des analystes risques et superviseurs de crédit est nécessaire.

 

Le financement des entreprises

La mesofinance finance  les besoins   des  micro entrepreneurs non bancables car encore  peu ou prou dans le secteur informel.

Pour ces TPE/PME le problème est le suivant : Elles constituent la base des tissus économiques locaux en Afrique, en Haïti ou à Madagascar et présentent par leur dynamisme et leur flexibilité un véritable potentiel de croissance. Mais elles ne peuvent trouver de financement pour se développer car elles ne disposent d’aucune garantie et ne tiennent pas une comptabilité rigoureuse. Les TPE/PME n’obtiennent pas de financement car elles sont considérées comme trop risquées par les établissements financiers.

 

Construire une offre adaptée pour les TPE/PME

Un établissement de microfinance peut se spécialiser dans le développement d’une activité durable de financement aux TPE/PME

Pour cela il lui faut parfaitement maitriser l’économie locale afin de repérer les entreprises à potentiel et établir avec elles une relation fondée sur la confiance.

Les petites entreprises qui bien souvent ne tiennent qu’un cahier de recette sont incapables de présenter un budget ou les tableaux habituels pour obtenir un crédit que sont le bilan prévisionnel, le compte de résultat prévisionnel ou encore le prévisionnel de trésorerie.

Les institutions de microfinance se retrouvent donc dans l’obligation de renforcer leurs compétences « risques » afin de  disposer des  compétences clés  indispensables pour l’analyse des dossiers des TPE/PME.

Caractéristiques La pratique en méso-finance
Montants de crédit Intermédiaires : souvent au-delà des microcrédits (quelques milliers ou millions de FCFA ou équivalent), mais bien inférieurs aux grands prêts bancaires. Exemple : 5 000 à 200 000 dollars selon contexte (Tunisie).
Cible clientèle PME / TPE / auto‐entrepreneurs, entreprises informelles ou semi formelles.
Flexibilité dans les conditions Conditions de prêt plus souples que celles exigées par les banques : garanties plus flexibles, processus simplifiés, modalités de remboursement adaptées (mensuelles, trimestrielles, etc.).
Services proposés Services complémentaires proposés  : l’épargne, transferts, bancassurance, digitalisation, parfois accompagnement.
Réglementation Pas de réglementation spécifique :  les institutions de méso-finance étant soumises aux textes régissant les banques ou les microfinances.

  Qui sont ces TPE/PME ?

Ce sont toutes les petites entreprises de proximité.

La quasi-totalité des petites entreprises à l’origine conçues pour satisfaire les besoins sociaux basiques : alimentation, logement, santé, éducation des enfants, gargote, pressing, taxi, garage…

La présence de multiples petites exploitations spécialisées dans différentes branches d’activités constitue une spécificité de l’économie africaine. La particularité de ces entreprises est d’être constituées sous la forme d’une organisation familiale généralement placée sous la direction du chef de famille, qui est souvent aussi le principal apporteur du capital.

Les petites entreprises sont dans l’incapacité d’obtenir des financements pour se développer car elles sont incapables de satisfaire aux exigences des banques ou des microfinances : demandes de crédits non recevables du fait de l’absence de comptabilité, garanties insuffisantes ou absence de statut juridique légal.

Souvent les TPE changent ou modifient leurs activités, cette diversification d’activités ayant pour objet de se prémunir contre le risque de défaillance de leur entreprise et s’assurer un revenu régulier dont la perte peut entrainer la baisse du niveau de vie de la famille.

 

La mesofinance est engagée auprès des TPE/PME

La mesofinance finance les entreprises, particulièrement les TPE/PME, et les accompagnent pour leurs besoins de trésorerie comme pour leurs projets de développement ou leurs besoins d’équipement.

Les établissements de mesofinance accompagnent les chefs d’entreprises pour leurs besoins de crédits comme pour la mise en place de service adaptés à leurs activités (encaissements, paiements, avances sur factures…).

 

Des actions d’appui aux entreprises : l’accès à la formation et aux conseils

Le financement d’une entreprise sans une gestion rigoureuse et sans tenue d’une comptabilité n’est pas possible. Aussi la mesofinance subordonne le renforcement des capacités des entreprises à l’accès au crédit.

 

L’amélioration de l’organisation et de la gestion des TPE/PME permet d’obtenir la confiance des financeurs. Il est donc essentiel pour ces entreprises de montrer  leur capacité à assurer leur pérennité via :
–    la mise en place d’une véritable comptabilité,
–    un suivi du marché,
–    des justifications objectives des décisions d’investissement (enquêtes, études),
–    le recours à des conseils.

 

Les TPE/PME doivent être accompagnés par l’établissement financier sur le chemin de la professionnalisation et de la formation, aussi l’établissement de microfinance construit avec les TPE/PME un dialogue régulier et transparent entre l’agent de crédit et les responsables de l’entreprise.

 

Pour diminuer le risque, les établissements de mesofinance sont ainsi dans la nécessité de former leurs clients entrepreneurs évoluant dans le secteur informel qui dispose d’une expertise managériale ou de gestion interne faible.

 

L’établissement financier peut soit former directement les chefs d’entreprises, ce qui est la meilleure solution car cela permet de mieux les connaitre, soit payer les formations dans des établissements sous-traitant en faveur des PME clientes et futures clientes de l’établissement financier.

 

Reconstituer par l’observation et déduction la comptabilité des TPE/PME par l’observation

Il n’est pas envisageable de faire un prêt sans connaitre les chiffres de l’activité et ces chiffres sont donnés par la comptabilité de l’entreprise.

Donc à priori en l’absence de comptabilité tout prêt est impossible.

La mésofinance implique de faire évoluer les méthodes et procédures des établissements financiers afin qu’ils puissent répondre aux demandes des petites entreprises.
Il va falloir évaluer le plus professionnellement possible les chiffres comptables.

Afin de ne pas entraver le développement des PME/TPE, il est nécessaire, de développer une méthode dynamique de l’évaluation financière.

LE BILAN

Par définition, le bilan est une photographie de ce que possède et de que doit une entreprise à une date donnée.

Un inventaire de tout ce qu’elle possède et de tout ce qu’elle doit permet de reconstituer le bilan.

Les PME/TPE ont les plus grandes difficultés à réunir des garanties de qualité, elles ne savent pas   se projeter sur le moyen-long terme et sont incapables de fournir des chiffres prévisionnels (business plan) conformes aux attentes des établissements financiers.

 

LE COMPTE DE RÉSULTAT

Pour ce qui concerne le compte de résultat c’est beaucoup plus complexe.

Pour estimer le résultat, il faut utiliser des techniques comparables à celles qu’utilise l’administration fiscale dans le cadre des « comptabilités super simplifiées » .

Le principe est le suivant :

La clé de voute de la comptabilité super-simplifiée est la détermination du chiffre d’affaire quotidien, mensuel et annuel par extrapolation.

Certaines charges peuvent être connues précisément comme le loyer de l’établissement ou certaines facturations (eau, électricité…) ou le montant des « salaires » versés chaque mois aux salariés souvent membres de la famille de l’entrepreneur.

Les charges qui ne sont pas connues, les achats par exemple, sont estimés par rapport à des professionnels de la même activité qui tiennent une comptabilité.

Ces charges d’achats sont exprimées sous la forme d’un pourcentage par rapport au chiffre d’affaires annuel.

Il suffit alors d’appliquer ce pourcentage au chiffre d’affaires de l’entreprise concernée pour avoir une estimation de la valeur des achats.

Il devient alors possible de « monter » un compte de résultat.

 

A propos de l’école de la microfinance

 

L'école de la microfinance est certifiée QUALIOPI

L’école de la microfinance a obtenu la certification qualité Qualiopi pour la qualité de ses prestations.

 

 

 

 

L’ÉCOLE DE LA MICROFINANCE (NANTES – FRANCE) organise depuis 2013 des formations destinées à un public de cadres et de dirigeants des banques et des institutions de microfinance, pour accompagner leur développement et leur professionnalisation.

PLAN PREVENTIF DE REDRESSEMENT D’UNE INSTITUTION DE MICROFINANCE

Le Plan de continuité d’activités (PCA) est un document opérationnel écrit et détaillé, décrivant les scénarios de gestion et de sortie de crises, les procédures qui devront être appliquées et les modalités si nécessaire de  recours à un mode dégradé de fonctionnement pour permettre la poursuite de l’activité et le rétablissement de l’institution.

 

Le PCA permet la prévention des difficultés et  d’anticiper les réactions à des crises majeures qui pourraient arriver, les situations très dangereuses voire catastrophiques ou encore les cas  d’interruption du service.

 

Le Plan préventif de redressement a pour objectifs :

  • De prévoir les moyens techniques, contractuels, organisationnels et humains pour préparer L’institution de microfinance à réagir face à une crise ;
  • De maintenir ses prestations sans à-coups, ni rupture de charge et de façon transparente pour sa clientèle ;
  • De protéger ses données stratégiques ou réglementaires et finalement son image de marque.

Le document ci-dessous présente un canevas de plan de redressement pour les institutions financières

La Gouvernance du plan

Le plan est rédigé et régulièrement mis à jour. Il n’est en aucun cas figé.

Il fait l’objet d’approbation par la direction générale et par le Conseil d’Administration.

Il fait l’objet au moins une fois par an d’un test qui permet d’identifier les mesures pour réduire ou supprimer les causes des difficultés et de rétablir la position financière.

Le plan préventif Indique clairement les noms et les rôles des personnes impliquées et les modalités de mise à jour.

Les responsables s’assurent que le PCA permet de souscrire aux obligations contractuelles, satisfaire aux exigences réglementaires et conserver un fonctionnement optimal, en particulier que les   données stratégiques et réglementaires sont toujours protégées.

Les institutions financières soumettent leur plan de redressement à la Banque Centrale.

Les objectifs du plan préventif de redressement sont les suivants :

1 Préparer l’établissement de microfinance à réagir face à une crise ​

Les IMF se préparent à une crise majeure en évoquant dans les comités ce qui pourrait mal se passer et en recherchant les réactions que pourrait avoir l’institution par rapport à ce dysfonctionnement majeur.

Les établissements doivent définir des scénarios de crise, y compris des événements spécifiques à l’établissement ou résultant d’une crise systémique.

Chaque scénario doit évaluer l’impact sur les fonds propres, la liquidité, et la rentabilité.

Pour commencer on liste tous les risques majeurs à partir de la cartographie des risques.

Le PCA est un dispositif de maitrise des risques qui ont un impact très important ou important présentant une probabilité de survenance exceptionnelle voir rare.

Les solutions envisagées doivent être testées puis on analyse les résultats,

Périodiquement, au moins une fois par an, l’institution actualise les données, et capitalise sur sa propre expérience et sur les situations qu’ont pu connaitre d’autres institutions.

Ce travail permet de se préparer en cas de crise majeure et de structurer et garantir la continuité des activités en cas de sinistre ou interruption.

 

2 Prévoir les moyens techniques, contractuels, organisationnels et humains nécessaires. ​

Répondre à une crise majeure demande des moyens. Ceux-ci doivent exister dès le plan de redressement préventif un peu à la manière de l’extincteur qui est présent dans les locaux.

Aussi l’institution définit le périmètre, les éléments techniques, la revue du projet, les modalités, le budget détaillé des interventions.

L’institution prévoit dans son plan les options pour remédier aux conséquences des scénarios de crise, comme la cession d’actifs ou la restructuration des passifs.

Le processus de prise de décision et les délais de mise en œuvre sont correctement décrits.

Il est nécessaire d’évaluer les impacts des crises sur les activités, d’identifier les ressources nécessaires en mode dégradé, et classer les activités à protéger.

Bien évidemment ce sont d’abord les questions de sécurité qui seront traitées. Les responsables logistiques devront évaluer les dispositifs de sécurité physique et logistique qui permettront de protéger les personnes et les biens.

 

 3 Maintenir les prestations sans interruption

L’institution de microfinance ne doit pas cesser son activité au risque de disparaitre. Donc on mettra en œuvre l’ensemble des possibilités de maintenir en activité tout ou partie du réseau.

L’institution veillera à assurer la continuité des services sans à-coups ni rupture de charge, de manière transparente pour la clientèle.

Au besoin il pourra être fait appel à une structure temporaire pour gérer la crise, définir les rôles, et formaliser les procédures.

Il sera possible d’envisager des solutions techniques en mode dégradé (saisie manuelle par exemple des opérations de la clientèle). Les procédures dégradées devront faire l’objet de tests régulièrement pour être certains de leur bon fonctionnement le jour venu.

Pour les petites institutions de microfinance, les obligations doivent être simplifiées et adaptées à leur profil de risque, avec des ajustements sur le contenu, la fréquence de mise à jour ou la date de remise des plans, selon un principe de proportionnalité.

 

4 Préserver les informations essentielles et l’image de marque de l’établissement de microfinance.

L’image de l’institution ne doit pas souffrir, c’est l’essentiel. C’est pour cette raison que tout doit se passer pour que la clientèle soit épargnée par les difficultés internes de l’institution.

Il convient dans le plan de décrire les mesures de communication internes et externes en cas de mise en œuvre du plan de redressement.

Attention au retour de bâton en cas de mauvaise communication : les responsables doivent anticiper les réactions négatives potentielles des parties prenantes.

Les responsables auront en permanence en tête d’organiser la gestion de crise et de permettre au plus vite le retour à la normale

 

 

LES FORMATIONS A L’ÉCOLE DE LA MICROFINANCE

Plan d’affaires actualisé

Plan de continuité des activités

Plan de reprise après sinistre

Plan préventif de redressement

Plan de financement d’urgence

Schéma Directeur Informatique

Manuel de procédures de Conformité

Manuel de procédures de gestion des plaintes

Manuel de procédures de gestion des risques

Manuel de procédures de simulation du TEG pour chaque type de crédit

 

Le règlement intérieur de gestion de fonds de sécurité

 

QUALIOPI + AF

QUALIOPI Actions de formation

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’OTIV ZL organise un cycle de formations en microfinance  à FOULPOINTE (MADAGASCAR)

L’équipe commerciale, l’équipe de contrôle et de supervision ainsi que le staff de la Direction générale ont bénéficié d’une formation de perfectionnement en microfinance du 24 Mars au 18 Avril 2025 à Analavory Antaratasy Foulpointe , Madagascar.

 

Cette campagne de formation entre dans le cadre du renforcement des capacités du personnel afin de mener à bien la relance des activités d’épargne et de crédit du Réseau OTIV TOAMASINA Zone « LITTORAL » dans la Région Atsinanana et Analanjirofo.

 

Formation à FOULPOINTE CHEZ L'OTIV LITTORAL

Formation à FOULPOINTE CHEZ L’OTIV LITTORAL

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