Comment les taux d’intérêt élevés freinent-ils l’activité économique sur le continent ?

Michel HAMON formation de formateurs en éducation financière

Les taux d’intérêts très élevés ont d’importantes conséquences pour la croissance économique

Les taux d’intérêt en Afrique sont déterminés par les banques centrales pour contrôler l’inflation et stabiliser les monnaies.

Les banques commerciales et les établissements de microfinance appliquent des taux de prêt très élevés tenant compte des taux directeurs des banques centrales et de marges importantes  pour couvrir les risques

 

Il en résulte des taux extrêmement élevés qui freinent l’investissement :

  • Les ménages repoussent l’achat de biens importants (logement, voiture, équipement professionnel)
  • Les entreprises, surtout les PME, empruntent moins car le coût du crédit devient trop lourd.
  • Moins d’investissement → moins d’emplois, moins d’innovations.
  • La demande globale baisse → les entreprises vendent moins → ralentissement économique

Les taux d’intérêt élevés augmentent le coût du crédit pour les entreprises.

 

Les banques financent l’économie

  • Les grandes entreprises ou les secteurs exportateurs (pétrole, minerais) s’endettent en dollars à des taux peu élevés.
  • A l’inverse, les  agriculteurs, artisans ou commerçants locaux subissent les taux locaux très élevés.
  • Les PME, moteurs de l’emploi et de l’innovation en Afrique, ne peuvent investir car elles n’obtiennent pas de retour sur leurs investissements   du fait du coût trop élevé des crédits,
  • Les banques privilégient le financement des activités existantes en octroyant des prêts à moyen/long terme mais aussi en finançant la trésorerie (par exemple avec l’affacturage : la banque « achète » les factures et se charge de les recouvrer ou avec le financent du stock, les crédits greniers,  ou encore avec l’acceptation d’un découvert.)

Les établissements de microfinance ont pour finalité de faire des prêts mais aussi de faire de l’accompagnement.

Les clients des établissements de microfinance sont des autoentrepreneurs, des TPE mais aussi des femmes du marché, des emprunteurs ruraux ou encore des artisans qui ont besoin de financer des équipements.

Les établissements de microfinance se distinguent des banques spécifiquement du fait :

  • de la clientèle, provenant de couches vulnérables,  qui recherche le financement d’une activité génératrice de revenus.
  • des montants des prêts très peu élevés.
  • de la faible durée des prêts quasiment toujours inférieurs à 12 mois.
  • de l’absence de véritables garanties, les garanties étant  remplacées par la pression sociale et parfois par des prêts collectifs à un groupe solidaire ou chaque emprunteur garantie l’ensemble du prêt.
  • par une excellente connaissance de l’emprunteur par l’établissement prêteur qui enquête sur la moralité et les conditions de vie  de ses clients.
  • par des taux d’intérêts des prêts très élevés.

Pourquoi les taux d’intérêts sont-ils si élevés en microfinance ?

  • Le taux d’intérêt nécessaire à l’autosuffisance financière d’une IMF doit couvrir l’ensemble des charges de fonctionnement (salaires du personnel, loyer de l’agence, couts informatiques, amortissements… ainsi que le coût des formations dispensées) et le coût des pertes sur créances douteuses (cout du risque).
  • Les coûts de fonctionnement des IMF sont souvent largement supérieurs à ceux des banques du fait du suivi personnalisé de leur clientèle, des remboursements des échéances en espèces ou encore de la nécessité de se déplacer pour visiter les clients dans les zones rurales.

Ils comprennent des charges que les banques classiques ignorent comme les frais de formation et le coût des actions d’accompagnement des emprunteurs, mais aussi les charges liées aux remboursements en espèces à périodicité généralement hebdomadaire.
Outre ces éléments, le niveau élevé de taux d’intérêt pratiqués par les IMF résulte aussi :

  1. Du coût des ressources pour l’IMF pour constituer le fonds de crédit.
  2. Du faible rapport des intérêts lesquels même à un taux élevé rapportent peu s’ils portent sur un micro capital, contrairement aux prêts des banques quand le capital emprunté est élevé.
  3. Des coûts de mises en place du prêt qui nécessitent autant de temps d’analyse du dossier et de procédures pour un micro crédit que pour les grosses transactions
  4. D’un cout du risque très élevé en particulier lors du premier financement par un micro crédit d’une activité génératrice de revenus.
  5. De transactions dans des monnaies faibles : il ne faut pas comparer des taux de pays à la monnaie faible avec les meilleurs taux pratiqués dans des pays à la monnaie forte.

Les taux d’intérêts très élevés, n’en demeurent pas moins  inférieurs au taux de l’usure

  • Les taux des microfinances (parfois > 30 % pour les microcrédits, sauf dans les zones qui ont imposé un taux d’usure ; exemple BCEAO 24 %) sont totalement excessifs :  Les petits agriculteurs, artisans ou commerçants locaux subissent les taux locaux élevés qui sont très difficiles à rembourser.
  • Par contre le recours au crédit informel (taux souvent > 100 %/an) entraine plus de pauvreté, du désespoir souvent.

Dans ces conditions, les bénéficiaires des prêts des microfinances acceptent des taux élevés surtout quand l’établissement de microfinance propose  des formations et des conseils

Les formations à l’école de la microfinance pour tout savoir pour fixer un taux d’intérêt dans une banque commerciale ou une Institution de Microfinance (IMF).

CATALOGUE DES FORMATIONS EN BANQUE ET EN MICROFINANCE

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L’école de la microfinance a obtenu le logo QUALIOPI pour ses actions de formation.

Le plan de financement d’urgence d’une IMF

Les institutions de microfinance doivent se doter d’un plan de financement d’urgence pour avoir la certitude de maintenir en permanence la continuité de leur activité dans de bonnes conditions.

Plusieurs solutions peuvent exister en interne sans dégrader la qualité du service client (réduction de dépenses, recouvrement des créances en retard, ajustement des délais fournisseurs).

En externe les institutions de microfinance  doivent anticiper auprès des banques ou des organises  de garantie des créances  (crédit de trésorerie, ligne de financement, ou mobilisation de créances).

 

Les institutions de microfinance peuvent connaitre une crise de trésorerie.

Une crise de trésorerie dans une institution de microfinance (IMF) correspond à une situation où l’organisation ne dispose pas de liquidités suffisantes pour faire face à ses obligations financières à court terme — par exemple, le décaissement de nouveaux prêts à la clientèle, le remboursement des déposants, le paiement des salaires, ou encore le paiement des charges d’exploitation.

La crise de trésorerie existe dès qu’il y a un déséquilibre entre les encaissements et les décaissements,

Ce déséquilibre est souvent temporaire, mais qui peut mettre en danger la viabilité de l’institution si des solutions ne sont pas trouvées immédiatement.

La crise de trésorerie peut aussi être provoquée par une rumeur laquelle aura pour conséquence que l’ensemble des déposants voudra immédiatement retirer ses dépôts.

Les conséquences très graves possibles des crises de trésorerie

  • Perte de confiance des clients
  • Hausse du risque de retrait massif de dépôts (dans les IMF collectant l’épargne).
  • Réduction de l’activité de crédit.
  • Risque d’intervention de la banque centrale avec surveillance rapprochée ou mise sous administration provisoire (AP)

Les principales causes des crises de trésorerie dans les établissements de microfinance

  • Les crédits ont été financés par des dépôts à vue
  • Prévisions de trésorerie absentes ou erronées.
  • Mauvais suivi des flux de liquidités
  • L’IMF octroie trop de crédits sans disposer de ressources suffisantes
  •  
  • Retards ou baisses du taux de remboursements des clients
  • Taux de remboursement en baisse (hausse du portefeuille à risque, PAR > 30 jours).
  • Chocs économiques ou crises locales affectant la capacité de remboursement des emprunteurs.
  • Trop forte concentration du portefeuille de crédits sur un secteur en crise
  • Mauvaise gestion financière de l’IMF
  • Croissance trop rapide du portefeuille de prêts
  • .Retards dans la facturation ou la collecte de revenus.
  • Retard de déblocage des financements externes
  • Subventions, dons, ou lignes de crédit attendues mais non encore débloquées.

 

Pourquoi établir le PLAN DE FINANCEMENT D’URGENCE  ?

Le plan de financement d’urgence est une anticipation qui permet de se préparer à une situation de crise de liquidité.

Pour un établissement de microfinance, attendre la crise de trésorerie pour contacter son banquier, c’est comme attendre l’incendie pour acheter un extincteur : il faut être  transparent avec la banque, organiser des points périodiques de rencontre et négocier une autorisation :  la banque accompagne ceux qu’elle connait bien.

Le plan de financement d’urgence a pour objet de garantir qu’en cas de crise, l’institution saura  identifier les ressources possibles  mobilisables à court et moyen terme pour contenir la crise.

 Diagnostic de la situation financière

Une analyse de la structure financière actuelle montre un équilibre prudent entre fonds propres et emprunts externes. Cependant, les risques liés à la baisse des dépôts et aux retards de remboursement nécessitent une préparation proactive.

Les scénarios de crise envisagés incluent :

  • Crise de liquidité (retrait massif des dépôts ou baisse des remboursements)
  • Crise de solvabilité (augmentation du portefeuille à risque)
  • Crise opérationnelle (panne des systèmes, indisponibilité du personnel, etc.)

Le plan de financement d’urgence doit prévoir d’agir sur les 8 leviers suivants :

  1. Établir un plan de trésorerie rigoureux (prévisions hebdomadaires ou mensuelles).
  2. Se mobiliser pour la collecte de dépôts à terme et de ressources stables
  3. Vendre certaines créances de qualité à des fonds de garantie (partage du risque)
  4. Améliorer le recouvrement des crédits et réduire le portefeuille à risque.
  5. Négocier des lignes de crédit à court terme avec les banques partenaires.
  6. Réduire temporairement les dépenses non essentielles.
  7. Ralentir le rythme d’octroi de nouveaux prêts.
  8. Rechercher de nouvelles sources de financement alternatives (épargne, bailleurs, partenariats).

 

Besoins de financement d’urgence

Les besoins identifiés sont répartis selon l’horizon temporel :

Type de besoin Description Estimation (FCFA) Horizon
Trésorerie immédiate Paiement salaires, loyers, charges urgentes 25 000 000 1 mois
Renforcement du capital Maintien des ratios prudentiels 50 000 000 3-6 mois
Fonds de relance Relance des crédits post-crise 75 000 000 6-12 mois

Sources potentielles de financement

Sources internes :

  • Mobilisation des réserves de liquidité disponibles
  • Réduction temporaire des dépenses non essentielles
  • Cession d’actifs non productifs
  • Suspension des dividendes

    Sources externes :

  • Négociation avec bailleurs et partenaires (lignes de crédit d’urgence, moratoires)
  • Appui potentiel de la Banque Centrale ou du Ministère des Finances
  • Partenariats avec ONG, fonds d’investissement à impact et institutions de développement
  • Financement participatif communautaire via plateformes locales

Mécanisme de suivi et gouvernance

Un comité de crise composé du Directeur Général, du Directeur Financier, du Responsable des Risques et de l’Audit interne est mis en place pour assurer le suivi du plan.

Des tableaux de bord hebdomadaires présenteront les indicateurs clés : trésorerie disponible, encours à risque, niveau de dépôts, et évolution du portefeuille.

 Plan de sortie de crise

Le plan de sortie vise à relancer les activités normales de crédit, restaurer la confiance des clients et partenaires, et reconstituer progressivement les réserves financières.

 

A PROPOS DE L’ECOLE DE LA MICROFINANCE

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L’école de la microfinance a obtenu le logo QUALIOPI pour la qualité de ses formations.

GESTION DES RISQUES  EN MICROFINANCE

La banque, comme l’assurance,  est un métier du risque. la microfinance est aussi un métier du risque.

Le  responsable  des risques dans une microfinance  est au cœur d’un métier de banquier. Il s’agit pour lui de sélectionner les risques que l’établissement est prêt à prendre en fonction de son appétence pour le risque .

Dans une microfinance, l’établissement est exposé aux risques de crédit, aux  risques opérationnels (fraude, sécurité de l’information), au risque de change, , au risque d’image, aux risques informatiques, les risques de conformité, les risques de sanctions pour blanchiment…

Au moyen d’une cartographie des risques et d’une hiérarchisation des risques, le responsable des risques pilote le dispositif général de gestion des risques de la microfinance

 

Retrouvez le programme de gestion des risques en microfinance en suivant le lien ci-après

La gestion des risques en microfinance

 

 

Objectifs de la formation à la gestion des risques en microfinance

L’école de la banque et de la microfinance propose aux professionnels un cours – en présentiel à Nantes ou via le e-learning – pour bien identifier les risques, savoir mesurer  les risques leur impact et aussi pour savoir réduire le plus possible l’impact en résultat de ces risques :

  1. Identifier les principaux risques des établissements de microfinance  .
  2. Acquérir une vue globale du processus de gestion de ces risques en microfinance.
  3. Savoir évaluer le poids relatif de chaque risque et son impact maximum
  4. Comprendre le mécanisme de la couverture du risque.
  5. Savoir calculer le coût du risque
  6. Développer une culture risque au centre de la stratégie de l'établissement de microfinance
    .

 

Programme :

La formation se fait en 10 modules complémentaires :

1 La cartographie des risques

2 Développer une culture risque  

3 Les risques de crédit en microfinance

4 Les risques externes

5 Les risques informatiques

6 Prévenir les fraudes

7 La gestion du portefeuille crédit

8 Les créances douteuses, les dépréciations, le coût du risque

9 Les forces et faiblesses d’une institution de microfinance

10 Les risques de non-conformité et les risques institutionnels 

 

Public cible

La formation à la GESTION DES RISQUES  EN MICROFINANCE

est destiné aux membres des conseils d’administration des institutions de microfinance, SFD, aux dirigeants, aux membres du Conseil de Surveillance, aux auditeurs internes et externes.

 

Contacts :

Monsieur Michel Hamon – Responsable Formation
Tél. : +(33) 6 52 59 32 37 ,
 E-mail : ecole.de.la.microfinance@gmail.com

 

Le coût du risque  :

Le risque :

On désigne par  RISQUE le fait d’être exposé à une perte probable. Il est impossible de gérer le risque si on  ne peut l’évaluer, le mesurer. Les institutions de Microfinance sont vulnérables aussi la maitrise de leurs risques est-elle au cœur de leurs métiers. Les compétences requises pour les métiers du risque en Microfinance  sont  multiples et de niveau croissant.

 

Le scoring

Le scoring est une aide à la décision ;

L’utilisation du scoring permet aux banques via l’utilisation de méthodes statistiques, de mesurer   une probabilité de défaillance pour chaque entreprise.

Le scoring est généralement utilisé pour la détection des risques probables dans le portefeuille de la banque.

 

 L’approche comptable du coût du risque se fait par la constitution de provisions dès l’apparition du risque.

Toutefois la couverture du risque avéré par les provisions spécifiques n’est pas identique à la perte réelle car elle résulte d’un calcul  d’une perte incertaine. On parle de pertes couvertes par des provisions.

Certaines pertes définitives  apparaissent tandis qu’aucune provision n’avait été établie, ce sont les pertes non couvertes.

Il arrive  qu’un débiteur présumé défaillant du fait de ses retards rembourse son prêt alors qu’une provision avait été constituée. Dans ce cas la provision doit être annulée car elle devient sans objet.

Publics concernés parla formation :

Professionnels de la microfinance,

Membres du Comité des Crédits

Auditeurs et contrôleurs internes des établissements de microfinance (IMF-SFD).

Inspecteurs de microfinance.

Membres des conseils d’administrations et Conseils de surveillance

Directin générale  des établissements de microfinance

 

Validations :

Remise d’une attestation de formation en gestion des risques des Institutions de microfinance.

 

Méthodes et outils :

Exposés, cours et exercices. Échanges. Exposés. Travaux en sous-groupes. Mises en situation.

Remise d’un support de cours complet et documenté.

 

Niveau formation en entrée :

Niveau lll (bac + 2)

 

Durée de la formation en centre :

5 jours soit 35 heures

 

Prérequis :

Pour suivre le stage il est recommandé d’avoir de bonnes connaissances en comptabilité générale, en statistiques et connaitre la finance.

 

L’Ecole de la Microfinance est certifiée QUALIOPI depuis 2021

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              FORMER DES PROFESSIONNELS DE LA MICRO-FINANCE

formation d'emprunteurs avant l'octroi du microcrédit

 

L’école de la microfinance a pour mission de former les professionnels de la microfinance dont les IMF – Institutions de microfinance- ont besoin.

Qu’est-ce que la microfinance ? Si a l’origine les institutions de microfinance sont issues du monde social, la réalité sur le terrain a obligé à prendre en compte une vision bancaire incluant l’étude du risque et parfois des  techniques financières complexes.

La plupart des professionnels de la microfinance s’accordent sur la nécessité de repenser la fonction d’agent de crédit, ou de commercial en microfinance  pour privilégier l’expertise risque, l’accompagnement des TPE et autoentrepreneurs par des crédits adaptés, et dans certains pays sur l’offre de produits d’épargne à vue ou à terme.

En renforçant les qualités managériales et opérationnels des acteurs, l’école de la microfinance est soucieuse d’aider à  la pérennité des institutions de microfinance i

 Les objectifs d’une formation en microfinance pour le personnel de l’agence.

Le personnel d’une agence de microfinance ou des services du siège ne peut être vraiment opérationnel dans les métiers de la microfinance que s’il a bénéficié d’une bonne formation.

 

Le personnel d’un établissement de microfinance doit bien comprendre le fonctionnement de l’institution c’est à dire les 3 éléments du trépied : Le PNB – produit Net Bancaire, la maitrise des Frais de fonctionnement et le Coût du risque.

Pour l’analyse d’un dossier de demande de crédit par exemple l’agent de crédit doit agir en professionnel pour :

  • L’aide à la conception du projet :  aider l’entrepreneur à établir son projet puis ensuite lui permettre d’assurer un financement approprié de l’activité.
  • La préparation du projet : Le travail avant l’octroi du prêt est important pour bien identifier les conditions de fonctionnement de la très petite entreprise  et donner les clés du fonctionnement de l’entreprise à un créateur.
  • Le développement de l’entreprise : La recherche de clients, de fournisseurs fiables, les stratégies de marché permettant le mieux d’assurer la croissance des très petites entreprises et leur pérennité dans le temps.

 

La complexité sociale apparait dès  la définition de la microfinance donnée par la Loi française nº 2001-420 du 15 mai 2001

 

« Les organismes de micro finance sont des associations sans but lucratif faisant des prêts pour la création et le développement d’entreprises par des chômeurs ou titulaires des minima sociaux sur ressources propres et sur emprunts contractés auprès d’établissements de crédit. »

 

Le personnel d’un établissement de microfinance doit pouvoir bénéficier d’une solide formation

La formation a pour objet de permettre au personnel des institutions de microfinance :

1 de savoir évaluer la demande de crédit

2 d’analyser les risques financiers

3 de ‘assurer de la conformité réglementaire des opérations

4 de gérer les comptes des clients, les impayés…

 

 

Une institution de microfinance est soumise à une réglementation et doit tenir une comptabilité selon des règles très précises.

  • Ouvrir des produits d’épargne et enregistrer les opérations sur ces produits.
  • Comptabiliser le crédit depuis l’engagement, la mise en place, le remboursement, les incidents, les provisions
  • Calculer le coût du risque
  • Comptabiliser les placements de trésorerie en monnaie nationale et en devises et dans ce cas comptabiliser le risque de change.

 

Le personnel d’un établissement de microfinance doit maitriser les techniques financières au même titre qu’une banque :

Il s’agit avant tout de garantir la solidité de l’institution : les dépôts d’épargne seront restitués aux épargnants.
Faire un prêt à une personne pauvre est certainement aisé mais il est beaucoup plus complexe de lui donner le moyen d’exercer une activité génératrice de revenus
L’agence de micro crédit n’ayant pas de ressources infinies il faut aussi que l’emprunteur rembourse son prêt selon un calendrier fixé à l’avance afin de pouvoir à nouveau prêter cet argent à d’autres emprunteurs.

Une institution de microfinance doit être gérée comme une entreprise et gagner de l’argent pour pouvoir payer ses salariés, payer son loyer, emprunter auprès des banques afin de se développer.

 

AFRIQUE CENTRALE :

D’après un rapport de la COBAC, (Afrique Centrale) « le défi majeur est celui d’encadrer la croissance des établissements de microfinance, qui s’accompagne d’un nombre élevé de faiblesses recensées au niveau des établissements de Microfinance en activité (problèmes de gouvernance, gestion des risques inadaptée, absence de contrôle interne, capacité faible des acteurs, méconnaissance des dispositions règlementaires, etc.) »

La microfinance est composée de plusieurs services :  le microcrédit, la micro-épargne, la micro-assurance, les transferts d’argent, la formation et l’accompagnement des entreprises –

Les objectifs de la microfinance sont  d’apporter des solutions financières à des populations fragiles et de permettre la création de très petites entreprises lesquelles participent au développement économique.

Les métiers des institutions de microfinance sont complexes puisqu’ils demandent en même temps des compétences sociales et des compétences financières.

Les Institutions de microfinance accompagnent et soutiennent des personnes pauvres afin de leur permettre de créer une activité qui sera génératrice de revenus favorisant ainsi leur insertion sociale et leur insertion économique.

 

Si vous souhaitez en savoir plus sur la formation :Retrouvez toutes les informations  en suivant le lien ci-dessous :

FORMATION LES FONDAMENTAUX DE LA MICROFINANCE

 

 

L’association  « L’ECOLE DE LA MICROFINANCE » organise en Belgique, en France et en Suisse   des  conférences-débats sur les apports de la microfinance en Afrique.

En Afrique, les principaux défis de financement du développement demeurent le financement de l’agriculture, et le financement de TPE.

Nul développement social n’est possible en l’absence de croissance économique.

 

Le financement des PME : Les entreprises africaines représentent un outil puissant de développement. Elles sont  à la fois le principal moteur de la croissance et de la création d’emplois. Les PME de taille intermédiaire ont le marché pour se développer mais rencontrent des difficultés énormes pour investir faute d’accès au financements bancaires.

 

Le financement de l’agriculture et des activités économiques en milieu rural est fondamental pour améliorer les conditions de vie de manière substantielle et stabiliser les populations.

 

Le financement des PME

 

Promouvoir des activités économiques

Un tissu de PME est nécessaire pour créer une croissance économique équilibrée.

Dans les pays   développés,   les   PME   représentent   60%   des   emplois   et   50%   du   PIB,   contre respectivement 30% et 17% dans les pays en développement. (source ACEP)

Les actions des établissements de microfinance et de mesofinance doivent être orientées par priorité vers les secteurs des TPE/PME, l’appui aux jeunes et aux femmes, les infrastructures, les mécanismes et outils de financement des économies.

 

La vérification de la solvabilité de la clientèle

 

Pour demander un prêt, il faut disposer de chiffres comptables fiables et présenter des garanties. Car l’établissement prêteur ne débourse un prêt que s’il est certain d’être remboursé.

L’analyse es PME en Afrique qui ont une grande part de leurs ressources dans le secteur informel est difficile. Il faut pour les prêteurs avoir une grande connaissance de leurs clients et de leur fiabilité. Un établissement bancaire dispose toujours d’un service de notation des sociétés. Un établissement de microfinance doit agir de même.

La clé du succès, c’est l’analyse crédit. Il faut avoir l’idée la plus précise possible de la solvabilité d’un client potentiel.

 

Le financement de l’agriculture

 

Le contexte

La nécessité de financer l’agriculture en Afrique est toujours énoncée, les activités agricoles constituent le moyen de subsistance d’environ 60 % de la population active du continent, le financement constitue un enjeu crucial du développement agricole

Toutefois, le financement direct des activités rurales est considéré par les banques comme coûteux et risqué, et pour cette raison il est resté très limité.

Pour les banques, financer l’agriculture est trop risqué, pour des activités qui sont toujours dans le secteur informel avec de multiples microstructures.

Faible visibilité du fait des 4 risques majeurs :

  • Le risque de production
  • Le risque des aléas et en particulier l’accès à l’eau
  • Le risque de non diversification
  • Le risque de commercialisation.

 

Les besoins de financement

L’approvisionnement en implants, semences et traitements phytosanitaires, engrais…

L’acquisition des terres ou des animaux

Le financement du matériel

La transformation des produits

L’embouche du bétail

Le transport jusqu’au lieu de consommation, les informations sur les marchés.

 

Le micro finance agricole : un pilier pour le développement

La création d’une agence de micro-finance apparait bien comme l’un des piliers du développement agricole, aux cotés de la formation.

Il s’agit d’une démarche qui contribue puissamment aujourd’hui à l’insertion sociale et à permettre une activité agricole  qui sera génératrice de revenus particulièrement pour les femmes et les jeunes.

L’objectif en introduisant la micro finance  est de promouvoir des initiatives agricoles économiques pérennes et de favoriser la mise en place d’un tissu économique et social, facteur de développement durable.

 

Les difficultés majeures pour le financement des  activités agricoles.

Les besoins de financement sont différents selon les acteurs : Les petits planteurs vivriers qui forment  l’essentiel de la population rurale; les planteurs privés de culture d’exportation; les sociétés nationales ou multinationales de culture d’exportation (il s’agit de sociétés agro-industrielles exploitant de grandes plantations mécanisées avec des méthodes culturales intensives).

La trésorerie des exploitations :

On peut constater que la quasi totalité des exploitations agricoles n’ont pas de trésorerie

La durée des prêts

La durée des prêts est nécessairement longue puisqu’il ne peut y avoir de remboursements tant que la récolte n’a pas eu lieu. C’est une difficulté pour les microfinances qui disposent de peu de capitaux propres et ont peu  de ressources stables.

Les exploitants sont incapables de présenter des garanties

Les taux d’intérêts pratiqués par les microfinances : Pour équilibrer le risque, les banques ou les microfinances doivent demander des taux d’intérêts très élevés.

Les déplacements : La question de la distance entre l’agence bancaire et le lieu de l’exploitation est une contrainte importante quand les routes sont en très mauvais état et peuvent se révéler dangereuse dès lors qu’il y a des transports de fonds.

Les intempéries, inondations, criquets…

Les intempéries ont des conséquences parfois dramatiques sur les récoltes qui sont parfois intégralement perdues, le matériel endommagé, des bâtiments détruits, récoltes englouties…

 

 

formation banque - microfinance - douala

Formation à Douala des Présidents de Conseils d’Administration d’établissement de microfinance.

 

 

L’association « l’école de la microfinance » organise toute l’année des conférences débat sur la microfinance – outil de développement durable en Afrique.

 

Si vous êtes intéressés par l’organisation d’une conférence-débat sur la microfinance en Afrique, merci nous contacter par mail à l’adresse suivante : contact@ecole-de-la-microfinance.com

 

 

Par ailleurs, vous pouvez retrouver nos formations aux métiers de la banque et de la microfinance en suivant le lien ci-dessous :

FORMATION LES FONDAMENTAUX DE LA MICROFINANCE

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