FORMATION EN MESO-FINANCE

LA MESO-FINANCE AU CŒUR DE LA DYNAMIQUE DE DÉVELOPPEMENT
LA MESOFINANCE EST UN OUTIL ESSENTIEL POUR LE DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE.
De nombreux établissements de microfinance souhaitent évoluer vers le financement des TPE/PME du secteur informel.
Il s’agit de proposer aux PME de financer leur croissance (achat de machines, recrutement, développement commercial), de créer des emplois et soutenir le tissu économique local.
La mesofinance est le “chaînon manquant” pour financer des entreprises qui n’ont pas accès aux banques qui exigent des garanties de qualité et les concours aux très petites entreprises que propose la microfinance.
Pourtant, étudier un dossier crédit en mesofinance est différent de ce qui se fait en microfinance. L’étude du risque et des garanties est très différente de la pratique en microfinance. Ce n’est pas le même métier que la microfinance. Une formation des analystes risques et superviseurs de crédit est nécessaire.
Le financement des entreprises
La mesofinance finance les besoins des micro entrepreneurs non bancables car encore peu ou prou dans le secteur informel.
Pour ces TPE/PME le problème est le suivant : Elles constituent la base des tissus économiques locaux en Afrique, en Haïti ou à Madagascar et présentent par leur dynamisme et leur flexibilité un véritable potentiel de croissance. Mais elles ne peuvent trouver de financement pour se développer car elles ne disposent d’aucune garantie et ne tiennent pas une comptabilité rigoureuse. Les TPE/PME n’obtiennent pas de financement car elles sont considérées comme trop risquées par les établissements financiers.
Construire une offre adaptée pour les TPE/PME
Un établissement de microfinance peut se spécialiser dans le développement d’une activité durable de financement aux TPE/PME
Pour cela il lui faut parfaitement maitriser l’économie locale afin de repérer les entreprises à potentiel et établir avec elles une relation fondée sur la confiance.
Les petites entreprises qui bien souvent ne tiennent qu’un cahier de recette sont incapables de présenter un budget ou les tableaux habituels pour obtenir un crédit que sont le bilan prévisionnel, le compte de résultat prévisionnel ou encore le prévisionnel de trésorerie.
Les institutions de microfinance se retrouvent donc dans l’obligation de renforcer leurs compétences « risques » afin de disposer des compétences clés indispensables pour l’analyse des dossiers des TPE/PME.
Caractéristiques | La pratique en méso-finance |
Montants de crédit | Intermédiaires : souvent au-delà des microcrédits (quelques milliers ou millions de FCFA ou équivalent), mais bien inférieurs aux grands prêts bancaires. Exemple : 5 000 à 200 000 dollars selon contexte (Tunisie). |
Cible clientèle | PME / TPE / auto‐entrepreneurs, entreprises informelles ou semi formelles. |
Flexibilité dans les conditions | Conditions de prêt plus souples que celles exigées par les banques : garanties plus flexibles, processus simplifiés, modalités de remboursement adaptées (mensuelles, trimestrielles, etc.). |
Services proposés | Services complémentaires proposés : l’épargne, transferts, bancassurance, digitalisation, parfois accompagnement. |
Réglementation | Pas de réglementation spécifique : les institutions de méso-finance étant soumises aux textes régissant les banques ou les microfinances. |
Qui sont ces TPE/PME ?
Ce sont toutes les petites entreprises de proximité.
La quasi-totalité des petites entreprises à l’origine conçues pour satisfaire les besoins sociaux basiques : alimentation, logement, santé, éducation des enfants, gargote, pressing, taxi, garage…
La présence de multiples petites exploitations spécialisées dans différentes branches d’activités constitue une spécificité de l’économie africaine. La particularité de ces entreprises est d’être constituées sous la forme d’une organisation familiale généralement placée sous la direction du chef de famille, qui est souvent aussi le principal apporteur du capital.
Les petites entreprises sont dans l’incapacité d’obtenir des financements pour se développer car elles sont incapables de satisfaire aux exigences des banques ou des microfinances : demandes de crédits non recevables du fait de l’absence de comptabilité, garanties insuffisantes ou absence de statut juridique légal.
Souvent les TPE changent ou modifient leurs activités, cette diversification d’activités ayant pour objet de se prémunir contre le risque de défaillance de leur entreprise et s’assurer un revenu régulier dont la perte peut entrainer la baisse du niveau de vie de la famille.
La mesofinance est engagée auprès des TPE/PME
La mesofinance finance les entreprises, particulièrement les TPE/PME, et les accompagnent pour leurs besoins de trésorerie comme pour leurs projets de développement ou leurs besoins d’équipement.
Les établissements de mesofinance accompagnent les chefs d’entreprises pour leurs besoins de crédits comme pour la mise en place de service adaptés à leurs activités (encaissements, paiements, avances sur factures…).
Des actions d’appui aux entreprises : l’accès à la formation et aux conseils
Le financement d’une entreprise sans une gestion rigoureuse et sans tenue d’une comptabilité n’est pas possible. Aussi la mesofinance subordonne le renforcement des capacités des entreprises à l’accès au crédit.
L’amélioration de l’organisation et de la gestion des TPE/PME permet d’obtenir la confiance des financeurs. Il est donc essentiel pour ces entreprises de montrer leur capacité à assurer leur pérennité via :
– la mise en place d’une véritable comptabilité,
– un suivi du marché,
– des justifications objectives des décisions d’investissement (enquêtes, études),
– le recours à des conseils.
Les TPE/PME doivent être accompagnés par l’établissement financier sur le chemin de la professionnalisation et de la formation, aussi l’établissement de microfinance construit avec les TPE/PME un dialogue régulier et transparent entre l’agent de crédit et les responsables de l’entreprise.
Pour diminuer le risque, les établissements de mesofinance sont ainsi dans la nécessité de former leurs clients entrepreneurs évoluant dans le secteur informel qui dispose d’une expertise managériale ou de gestion interne faible.
L’établissement financier peut soit former directement les chefs d’entreprises, ce qui est la meilleure solution car cela permet de mieux les connaitre, soit payer les formations dans des établissements sous-traitant en faveur des PME clientes et futures clientes de l’établissement financier.
Reconstituer par l’observation et déduction la comptabilité des TPE/PME par l’observation
Il n’est pas envisageable de faire un prêt sans connaitre les chiffres de l’activité et ces chiffres sont donnés par la comptabilité de l’entreprise.
Donc à priori en l’absence de comptabilité tout prêt est impossible.
La mésofinance implique de faire évoluer les méthodes et procédures des établissements financiers afin qu’ils puissent répondre aux demandes des petites entreprises.
Il va falloir évaluer le plus professionnellement possible les chiffres comptables.
Afin de ne pas entraver le développement des PME/TPE, il est nécessaire, de développer une méthode dynamique de l’évaluation financière.
LE BILAN
Par définition, le bilan est une photographie de ce que possède et de que doit une entreprise à une date donnée.
Un inventaire de tout ce qu’elle possède et de tout ce qu’elle doit permet de reconstituer le bilan.
Les PME/TPE ont les plus grandes difficultés à réunir des garanties de qualité, elles ne savent pas se projeter sur le moyen-long terme et sont incapables de fournir des chiffres prévisionnels (business plan) conformes aux attentes des établissements financiers.
LE COMPTE DE RÉSULTAT
Pour ce qui concerne le compte de résultat c’est beaucoup plus complexe.
Pour estimer le résultat, il faut utiliser des techniques comparables à celles qu’utilise l’administration fiscale dans le cadre des « comptabilités super simplifiées » .
Le principe est le suivant :
La clé de voute de la comptabilité super-simplifiée est la détermination du chiffre d’affaire quotidien, mensuel et annuel par extrapolation.
Certaines charges peuvent être connues précisément comme le loyer de l’établissement ou certaines facturations (eau, électricité…) ou le montant des « salaires » versés chaque mois aux salariés souvent membres de la famille de l’entrepreneur.
Les charges qui ne sont pas connues, les achats par exemple, sont estimés par rapport à des professionnels de la même activité qui tiennent une comptabilité.
Ces charges d’achats sont exprimées sous la forme d’un pourcentage par rapport au chiffre d’affaires annuel.
Il suffit alors d’appliquer ce pourcentage au chiffre d’affaires de l’entreprise concernée pour avoir une estimation de la valeur des achats.
Il devient alors possible de « monter » un compte de résultat.
A propos de l’école de la microfinance

L’école de la microfinance a obtenu la certification qualité Qualiopi pour la qualité de ses prestations.
FORMER DES PROFESSIONNELS DE LA MICRO-FINANCE

L’école de la microfinance a pour mission de former les professionnels de la microfinance dont les IMF – Institutions de microfinance- ont besoin.
Qu’est-ce que la microfinance ? Si a l’origine les institutions de microfinance sont issues du monde social, la réalité sur le terrain a obligé à prendre en compte une vision bancaire incluant l’étude du risque et parfois des techniques financières complexes.
La plupart des professionnels de la microfinance s’accordent sur la nécessité de repenser la fonction d’agent de crédit, ou de commercial en microfinance pour privilégier l’expertise risque, l’accompagnement des TPE et autoentrepreneurs par des crédits adaptés, et dans certains pays sur l’offre de produits d’épargne à vue ou à terme.
En renforçant les qualités managériales et opérationnels des acteurs, l’école de la microfinance est soucieuse d’aider à la pérennité des institutions de microfinance i
Les objectifs d’une formation en microfinance pour le personnel de l’agence.
Le personnel d’une agence de microfinance ou des services du siège ne peut être vraiment opérationnel dans les métiers de la microfinance que s’il a bénéficié d’une bonne formation.
Le personnel d’un établissement de microfinance doit bien comprendre le fonctionnement de l’institution c’est à dire les 3 éléments du trépied : Le PNB – produit Net Bancaire, la maitrise des Frais de fonctionnement et le Coût du risque.
Pour l’analyse d’un dossier de demande de crédit par exemple l’agent de crédit doit agir en professionnel pour :
- L’aide à la conception du projet : aider l’entrepreneur à établir son projet puis ensuite lui permettre d’assurer un financement approprié de l’activité.
- La préparation du projet : Le travail avant l’octroi du prêt est important pour bien identifier les conditions de fonctionnement de la très petite entreprise et donner les clés du fonctionnement de l’entreprise à un créateur.
- Le développement de l’entreprise : La recherche de clients, de fournisseurs fiables, les stratégies de marché permettant le mieux d’assurer la croissance des très petites entreprises et leur pérennité dans le temps.
La complexité sociale apparait dès la définition de la microfinance donnée par la Loi française nº 2001-420 du 15 mai 2001
« Les organismes de micro finance sont des associations sans but lucratif faisant des prêts pour la création et le développement d’entreprises par des chômeurs ou titulaires des minima sociaux sur ressources propres et sur emprunts contractés auprès d’établissements de crédit. »
Le personnel d’un établissement de microfinance doit pouvoir bénéficier d’une solide formation
La formation a pour objet de permettre au personnel des institutions de microfinance :
1 de savoir évaluer la demande de crédit
2 d’analyser les risques financiers
3 de ‘assurer de la conformité réglementaire des opérations
4 de gérer les comptes des clients, les impayés…
Une institution de microfinance est soumise à une réglementation et doit tenir une comptabilité selon des règles très précises.
- Ouvrir des produits d’épargne et enregistrer les opérations sur ces produits.
- Comptabiliser le crédit depuis l’engagement, la mise en place, le remboursement, les incidents, les provisions
- Calculer le coût du risque
- Comptabiliser les placements de trésorerie en monnaie nationale et en devises et dans ce cas comptabiliser le risque de change.
Le personnel d’un établissement de microfinance doit maitriser les techniques financières au même titre qu’une banque :
Il s’agit avant tout de garantir la solidité de l’institution : les dépôts d’épargne seront restitués aux épargnants.
Faire un prêt à une personne pauvre est certainement aisé mais il est beaucoup plus complexe de lui donner le moyen d’exercer une activité génératrice de revenus
L’agence de micro crédit n’ayant pas de ressources infinies il faut aussi que l’emprunteur rembourse son prêt selon un calendrier fixé à l’avance afin de pouvoir à nouveau prêter cet argent à d’autres emprunteurs.
Une institution de microfinance doit être gérée comme une entreprise et gagner de l’argent pour pouvoir payer ses salariés, payer son loyer, emprunter auprès des banques afin de se développer.
AFRIQUE CENTRALE :
D’après un rapport de la COBAC, (Afrique Centrale) « le défi majeur est celui d’encadrer la croissance des établissements de microfinance, qui s’accompagne d’un nombre élevé de faiblesses recensées au niveau des établissements de Microfinance en activité (problèmes de gouvernance, gestion des risques inadaptée, absence de contrôle interne, capacité faible des acteurs, méconnaissance des dispositions règlementaires, etc.) »
La microfinance est composée de plusieurs services : le microcrédit, la micro-épargne, la micro-assurance, les transferts d’argent, la formation et l’accompagnement des entreprises –
Les objectifs de la microfinance sont d’apporter des solutions financières à des populations fragiles et de permettre la création de très petites entreprises lesquelles participent au développement économique.
Les métiers des institutions de microfinance sont complexes puisqu’ils demandent en même temps des compétences sociales et des compétences financières.
Les Institutions de microfinance accompagnent et soutiennent des personnes pauvres afin de leur permettre de créer une activité qui sera génératrice de revenus favorisant ainsi leur insertion sociale et leur insertion économique.
Si vous souhaitez en savoir plus sur la formation :Retrouvez toutes les informations en suivant le lien ci-dessous :
FORMATION LES FONDAMENTAUX DE LA MICROFINANCE
L’INCLUSION FINANCIERE
Y a-t-il des règles spécifiques pour permettre l’entreprenariat des femmes ?
Qui sont les établissements de microfinance ou les SFD systèmes financiers décentralisés
Les institutions de microfinance ciblent la clientèle spécifique des personnes n’ayant pas accès aux banques. Ainsi la microfinance permet de donner a tous l’accès aux activités bancaires et donne ainsi accès à l’autonomie financière.
Les établissements de microfinance proposent à leur clientèle la collecte de l’épargne, des prêts ainsi que des moyens de paiement.
La raison majeure pour laquelle une majorité de personnes n’a pas accès aux services des banques et en particulier au crédit bancaire tient à l’absence de garantie de cette clientèle laquelle exerce souvent son activité dans le domaine informel de l’économie ne tient pas de comptabilité ni ne paye aucune taxe.
Les femmes bénéficiaires de micro crédit sont souvent engagées dans une activité professionnelle dans le secteur informel.
Ces activités dans le secteur informel, qui ne demandent pas de qualification spécifique sont naturellement très précaires.
Le microcrédit s’est traduit par une reconnaissance élargie de la capacité des femmes à s’adonner à une occupation génératrice de revenus (assemblée générale du Conseil de l’Europe)
Les activités des femmes dans le secteur informel sont toujours très fragiles aussi en demandant un micro crédit, les femmes entrepreneurs recherchent à renforcer leurs moyens, à se diversifier, afin de ne plus être à la merci du plus petit aléa.
La microfinance a inventé les prêts solidaires pour garantir les prêts.
Nombre de microfinances ont commencé leurs activités en proposant des prêts solidaires c’est-à-dire des prêts consentis à un groupe de personnes (généralement 3 ou 4 personnes) qui répondent solidairement du bon remboursement du prêt collectif.
Cette forme de crédit solidaire, très contraignante pour la clientèle qui risque de devoir rembourser la part du prêt des autres membres du groupe, a été performante essentiellement auprès d’un public de femmes travaillant ensemble – par exemple les femmes du marché.
Les femmes se groupent assez facilement pour constituer une tontine ou réaliser des activités économiques en commun. Cela rend plus aisé la constitution de groupes solidaires, seule garantie du micro crédit. Ainsi la femme qui appartient à un groupe s’autonomise et devient moins vulnérable.
En effet dans un tel système, les bénéficiaires doivent très bien se connaitre pour pouvoir s’engager à rembourser la part de membres du groupe devenu défaillant
Les activités précaires se composent d’emplois de services peu qualifiés, souvent féminins. Ces métiers sont marqués par des revenus très faibles et souvent des conditions de travail pénibles.
Dans le système des prêts solidaires, les montants des prêts sont bien sur limités et peuvent par exemple permettre de constituer un stock plus important, d’investir un peu dans la sécurité mais surtout d’obtenir un tout petit peu d’autonomie.
L’action du micro crédit concerne encore dans certains établissements de microfinance jusqu’à 50 % des femmes réunies en groupes solidaires pour l’accession à des auto emplois rémunérateurs assurant leur vie matérielle et leur rôle social.
Les prêts individuels
Les prêts individuels répondent mieux aux besoins des très petites entreprises car il n’y a pas cette exigence de solidarité qu’on trouvait dans les prêts collectifs. Les montants sont généralement plus élevés et permettent véritablement l’inclusion financière par la création ou le développement de très petites entreprises.
Parmi la clientèle de prêts individuels, on trouve là encore une majorité de femmes qui veulent développer leur commerce ou leur très petite entreprise – petit restaurant, pressing… L’essentiel de l’aide envers une femme entrepreneur s’appuie sur la connaissance de son projet économique qui sera générateur de revenus.
Par contre la relation avec l’établissement de microfinance n’est plus la même et il est demandé beaucoup d’informations avant l’octroi du prêt qui peuvent être délicates à fournir et en particulier il est indispensable de préparer un petit business plan ; lequel permettra au micro financier de décider s’il accepte de faire le prêt ou non.
C’est à partir du business plan et de toutes les informations recueillies qu’il devient possible d’évaluer les besoins de financement bancaire.
Il faut ensuite apprendre à répondre aux questions précises des financeurs : qui seront vos clients ? Comment vous approvisionnez vous ? Quel sera votre lieu d’exercice ?
Une nécessaire formation pour devenir entrepreneur
Toutefois, pour obtenir un micro crédit il faut avoir un projet qui puisse être générateur de revenus.
Il faut au préalable s’assurer que le projet a de bonnes chances de réussite avant d’octroyer un prêt. Toutes les femmes pauvres n’ont pas nécessairement le potentiel pour devenir auto-entrepreneur. Une sélection de projets viables est donc nécessaire. Il est réalisé par l’agence de micro crédit.
La formation « entreprenariat féminin » vise à 3 objectifs :
- Identifier les besoins en financement des créatrices de la Très Petite Entreprise (TPE) même quand les apports en fonds propres sont très réduits et vérifier la viabilité du rythme de remboursement des emprunts.
- S’assurer de la viabilité du projet et de l’existence d’un marché suffisant pour la vente des produits proposés.
- Apporter les compétences nécessaires en comptabilité et en gestion pour maitriser l’activité dans la phase de lancement.
L’expérience montre que si les femmes sont si majoritaires pour demander un microcrédit c’est parce-que contrairement aux hommes, il leur est très difficilement possible de trouver un emploi salarié.
En effet les hommes trouvent à s’embaucher dans de nombreuses activités (En prenant l’exemple de Antsirananana à Madagascar : pêche, les crevettes, le port, la réparation navale, les salines, l’armée…).
Quand il existe, le microcrédit pour démarrer ou conforter une petite activité génératrice de revenus s’avère un soutien réel qui peut permettre une émancipation économique.
Pour les femmes les emplois salariés sont extrêmement rares et sélectifs. Pour des femmes peu instruites, souvent bloquées chez elles par la présence de plusieurs enfants, une activité à domicile avec un moyen de production acheté grâce à un micro crédit apparait comme la solution.
Le financement des activités des femmes démunies permet un essor économique et social.
Le financement d’une activité génératrice de revenus a un impact direct sur la vie quotidienne des bénéficiaires. Ainsi la mise en place d’un prêt pour une activité génératrice de revenus a souvent un lien avec l’intégration sociale des femmes et avec l’autonomisation des femmes.
C’est pourquoi, parmi les outils de développement, la micro finance nous apparait comme un outil majeur d’émancipation et de promotion de la femme pauvre.
La microfinance est un outil adapté pour lutter contre la pauvreté, elle stimule l’entreprenariat et le tissu économique
Des actions spécifiques en faveur des femmes
Le rapport du secrétariat général de l’ONU « Rôle du micro crédit et de la Micro-Finance dans l’élimination de la pauvreté », du 9/7/2007, note que les préjugés et obstacles culturels tendent à confiner les femmes dans certains types d’activités économiques à faible valeur productivité dans le secteur informel.
Des actions spécifiques en faveur des femmes doivent être mises en place par les ÉTABLISSEMENTS DE MICROFINANCE
Ces actions consistent à accompagner la création des autos emplois générateurs de revenus en leur donnant plus confiance en elles-mêmes pour surmonter les inégalités culturelles
La formation des bénéficiaires
L’objectif en introduisant le micro crédit dans les groupes de femmes est de promouvoir des initiatives économiques pérennes et de favoriser la mise en place d’un tissu économique et social, facteur de développement durable.
Toutefois on ne devient pas auto-entrepreneur simplement en recevant le montant d’un prêt d’argent. L’institution de microfinance doit prévoir une formation adaptée.
Les femmes très pauvres ont en effet besoin, au moins lors d’un premier prêt, d’acquérir une qualification, parfois technique mais plus généralement de gestion, afin de leur permettre d’une part de gérer et rembourser leurs prêts et d’autre part de développer au mieux leur activité.
Des formations sont organisées, souvent assurées par l’établissement de microfinance lui-même, dans le but de permettre à l’emprunteur de donner les meilleures chances de succès aux projets initiés dans le cadre du micro-crédit. Ces formations ont aussi pour objet, en expliquant le fonctionnement du cycle de crédit, son remboursement et les rudiments de tenue d’une comptabilité de dépenses recettes, d’améliorer la probabilité de remboursement de l’établissement de microfinance.
Des formations de formateurs en éducation financière sont nécessaires pour les formateurs des ÉTABLISSEMENTS DE MICROFINANCE afin de les sensibiliser aux difficultés propres à ces groupes vulnérables, parfois analphabètes, et leur permettre de réussir leurs formations.
Lien vers un article publié par MEDIAPART
Lire un point de vue totalement différent sur l’utilité de la microfinance pour les femmes.
par Lucile Daumas :
https://blogs.mediapart.fr/jean-marc-b/blog/171017/pourquoi-la-microfinance-s-interesse-t-elle-autant-aux-femmes
La connaissance pratique de la micro finance, condition de réussite du projet, est souvent méconnue.
La microfinance est un métier qui doit s’apprendre. Les institutions de microfinance ont besoin de professionnels qualifiés, d’administrateurs et de dirigeants compétents, disposant des compétences clés pour faire fonctionner une IMF.
Pourtant dans la pratique, il existe de multiples obstacles à la formation aux métiers de la micro-finance dont les principaux sont les coûts de la formation , où le sentiment que la formation ne sera pas utile.
C’est ainsi que de nombreuses microfinances sont rapidement débordées avec un portefeuille à risque volumineux, avec des problèmes de trésorerie ou encore une incapacité à attirer l’épargne où à se financer.
Les formations adaptées :
Il est fondamental pour les salariés, les dirigeants et les administrateurs des institutions de microfinance de suivre une formation pour acquérir les connaissances pour l’établissement d’une agence pour l’instruction du dossier d’agrément, pour la gestion et le traitement comptable des opérations.
Aux fonctions stratégiques (les produits qui seront proposés à la clientèle, le choix d’implantation, la cible de clientèle…) s’associent nécessairement des tâches importantes et diversifiés de gestion administrative, (suivi des mises en place, suivi des prêts, suivi des retards…). Il faut maitriser l’étude du risque en secteur informel, l’audit et le contrôle, la comptabilité de l’IMF, les placements et refinancements et bien d’autres thèmes techniques.
L’école de la microfinance à Nantes a une offre complète de formations répondant aux besoins des professionnels
Retrouvez nos formations aux métiers de la microfinance en suivant le lien ci-dessous :
FORMATION LES FONDAMENTAUX DE LA MICROFINANCE
L’école de la microfinance qui a été fondée par des professionnels de la finance et de la microfinance entend répondre aux besoins de formation du personnel et des administrateurs des institutions de microfinance.
Les aspects pratiques apparaissent souvent comme un domaine de spécialistes interdit aux profanes, ou encore comme la chasse gardée de grandes organisations en lien avec des gouvernements.
Cet article a pour objet de montrer que se former à la gestion d’une structure de micro finance est nécessaire pour acquérir les compétences clés.
Mais avant de s’intéresser aux techniques, il faut rappeler qu’une institution de microfinance est un instrument de développement économique.
La première finalité c’est d’accorder des crédits à des auto-entrepreneurs.
La fonction principale d’un établissement de microfinance consiste à proposer des services financiers tels que collecter l’épargne, recevoir des dépôts d’argent, accorder des prêts, et pour certains établissements à gérer les moyens de paiement.
Les clients, majoritairement des auto-entrepreneurs, sont d’abord des personnes qui n’ont pas accès aux banques, qui cherchent à améliorer leurs revenus en développant leurs entreprises.
Le but des Institutions de micro-finance est d’accompagner et de soutenir ces auto-entrepreneurs afin de leur permettre de créer, à l’aide d’un petit crédit, une activité qui sera génératrice de revenus.
Le premier métier des Institutions de micro-finance (IMF) c’est bien de distribuer le micro crédit dans des zones où les banques ne sont pas accessibles pour le public des auto-entrepreneurs.
Les techniques financières :
Pour autant, une SA de microfinance ou une mutuelle d’épargne crédit voulant mettre en place une agence de microfinance a besoin d’un bon DG et de salariés qualifiés et compétents capables de gérer les programmes de façon professionnelle.
Consentir un prêt à une personne est certainement aisé mais il est beaucoup plus complexe de lui donner le moyen d’exercer une activité génératrice de revenus. Et si l’institution veut être remboursée il faut absolument que son client gagne sa vie.
L’agence de micro finance n’ayant pas de ressources infinies il faut aussi que l’emprunteur rembourse son prêt selon un calendrier fixé à l’avance afin de pouvoir à nouveau prêter cet argent à d’autres emprunteurs.
L’étude du risque
Un établissement de microfinance doit savoir étudier le risque.
On ne peut pas prêter de l’argent à tous ceux qui en font la demande : il faut sélectionner les personnes qui ont la volonté et la possibilité de rembourser. Et une fois le crédit en place, il faut suivre les clients.
Le risque c’est le cœur du métier de la microfinance !
Il faut savoir analyser le risque, il faut savoir calculer le coût du risque.
La Gestion des RISQUES : Tout le personnel de la microfinance doit avoir de solides connaissances en RISQUES. La microfinance doit priorisé le volet RISQUES dans le processus de développement et de l’exploitation.
Le crédit que les IMF distribuent est parfois accompagné de conseils et d’une formation en faveur des emprunteurs.
Les IMF vont former les bénéficiaires des prêts, en particulier avant l’octroi du tout premier prêt.
Compte tenu des difficultés pour de nombreux emprunteurs n’ ayant été que très peu scolarisés, les IMF ont des programmes spécifiques pour effectuer la formation à la gestion de la micro-entreprise.
Ils expliquent aussi les mécanismes du remboursement du prêt et les cycles de crédit.
Pour l’IMF les actions de formation ont l’objectif de mobiliser et de développer les ressources des emprunteurs afin de leur donner le moyen d’utiliser l’argent à bon escient pour la création d’une activité qui sera génératrice de revenus.
L’école de la microfinance anime, des sessions de sensibilisation, de vulgarisation et de formation relatives au fonctionnement et à la réglementation spécifique des IMF.
Pour tous renseignements :
Contact et inscription
ecole.de.la.microfinance@gmail.com
Notre site : http://www.ecole-de-la-microfinance.com/lecole/
Notre mail : ecole.de.la.microfinance@gmail.com
La formation des agents de crédit dans les établissements de microfinance est organisée autour de 18 modules regroupés en 5 blocs de compétences
En relation avec le client, l’agent crédit s’entretient avec lui, lui explique le crédit, ses caractéristiques et modalités de fonctionnement ainsi que les documents requis pour constituer le dossier.
Il est centré sur client et lui offre un service personnalisé remplissant les standards de qualité.
La formation des agents de crédit peut se faire en présentiel (2 semaines de formation suivie d’un examen) ou via le e-learning
Lien vers la fiche de présentation de la formation des agents de crédit
Bloc de compétence n° 1 : Connaitre le domaine de la microfinance
Module n° 1 Les aspects sociaux de la microfinance
1 La finance inclusive
2 Les établissements de microfinance et de mésofinance ne sont pas des banques low-cost mais des établissements de proximité apportant des services spécifiques.
3 L’épargne et l’éducation financière
Module n° 2 L’agent de crédit : Le métier d’agent de crédit
1 Recevoir le client, ouvrir le compte, proposer un crédit à court terme.
2 L’agent de crédit gère un portefeuille de crédits
Module n°3 L’éducation financière pour les emprunteurs
1Que doit-on expliquer par priorité aux emprunteurs ?
2 Le fonctionnement du compte courant
3 L’éducation financière est nécessaire pour devenir entrepreneur
Module n° 4 La finance inclusive
1 La finance inclusive a pour objet de donner l’accès au crédit et à l’épargne à la plus large partie de la population et à des prix abordables.
2 La finance inclusive inclue l’offre traditionnelle et les nouvelles technologies peu couteuses.
3 La finance inclusive se pratique sur 3 axes : rendement – risque et impact.
Bloc de compétence n° 2 : Le développement de son portefeuille
Module n° 5 Situation de conseil vente placement
1 Les produits de dépôts
2 Les catégories de crédit
3 Les services en microfinance
Module n° 6 Mieux vendre
1 Développer la relation commerciale
2 Un accueil de qualité
3 Les motifs du départ de nos clients particuliers et professionnels
Module n° 7 Les techniques de ventes
1 L’agence est visible
2 Les techniques de vente du commercial dans une microfinance
3 La connaissance des clients, la fidélisation.
Module n° 8 Développer la clientèle
22 Prospecter avec les techniques de marketing direct
23 Élargir la base des clients et des prospects
24 Bien écouter nos clients
Module n° 9 La concurrence
1 Les établissements financiers sont en concurrence
2 Un Ets de microfinance se distingue par ses pratiques commerciales
3 La concurrence oblige à réagir
Bloc de compétence n° 3 : La connaissance de la clientèle
Module n° 10 Les crédits aux salariés
1 Chaque crédit représente un risque tant pour ‘emprunteur que pour la microfinance
2 L’analyse de la demande de prêt du salarié
3 Le travail d’analyse de l’agent de crédit
Module n° 11 La première rencontre avec le chef d’entreprise
1 Pour le client il s’agit de convaincre le micro financier et de négocier son prêt professionnel
2 La découverte du besoin de financement
3 La découverte du Chef d’Entreprise
Module n° 12 Le rôle des garanties en microfinance
1 Le rôle des garanties, les grands types de garantie
2 Les garanties personnelles, la caution
3 Les garanties réelles, hypothèques, titres fonciers, gages et nantissement
Bloc de compétence n° 4 : L’étude du risque en microfinance
Module n° 13 L’analyse du dossier crédit entreprise individuelle en agence
1 L’analyse d’une demande de prêt pour un micro-entrepreneur ou un groupe solidaire de clients
2 L’analyse d’une demande de prêt pour une très petite entreprise (TPE)
3 Savoir argumenter un dossier crédit
Module n° 14 Le diagnostic de l’entreprise
1 Le diagnostic commercial
2 Forces et faiblesses, opportunités et menaces
3 L’analyse des échecs des entreprises
Module n° 15 La mesofinance
1 Situer la mésofinance
2 Étudier le risque d’une entreprise
3 Appuyer l’analyse du dossier crédit par la reconstitution d’informations comptables
Module n° 16 Les impayés et le recouvrement
1 Le traitement des impayés par l’agent de crédit
2 Les procédures amiables, solutions simples et courtoises
3 Les procédures contentieuses
Bloc de compétence n° 5 : L’organisation de la profession
Module n° 17 L’organisation d’une agence de microfinance
1 La structure de l’agence
2 Le fonctionnement de l’agence
3 Le guichet
Module n° 18 La réglementation de la microfinance
1 Un agrément préalable est nécessaire,
2 Les opérations et moyens de paiement autorisés par catégories d’établissements
3 L’organisation de la profession, les contrôles par les banques centrales.