FORMER DES PROFESSIONNELS DE LA MICROFINANCE

FORMER DES PROFESSIONNELS DE LA MICRO-FINANCE

L’école de la microfinance a pour mission de former les professionnels de la microfinance dont les IMF – Institutions de microfinance- ont besoin.
Qu’est-ce que la microfinance ? Si a l’origine les institutions de microfinance sont issues du monde social, la réalité sur le terrain a obligé à prendre en compte une vision bancaire incluant l’étude du risque et parfois des techniques financières complexes.
La plupart des professionnels de la microfinance s’accordent sur la nécessité de repenser la fonction d’agent de crédit, ou de commercial en microfinance pour privilégier l’expertise risque, l’accompagnement des TPE et autoentrepreneurs par des crédits adaptés, et dans certains pays sur l’offre de produits d’épargne à vue ou à terme.
En renforçant les qualités managériales et opérationnels des acteurs, l’école de la microfinance est soucieuse d’aider à la pérennité des institutions de microfinance i
Les objectifs d’une formation en microfinance pour le personnel de l’agence.
Le personnel d’une agence de microfinance ou des services du siège ne peut être vraiment opérationnel dans les métiers de la microfinance que s’il a bénéficié d’une bonne formation.
Le personnel d’un établissement de microfinance doit bien comprendre le fonctionnement de l’institution c’est à dire les 3 éléments du trépied : Le PNB – produit Net Bancaire, la maitrise des Frais de fonctionnement et le Coût du risque.
Pour l’analyse d’un dossier de demande de crédit par exemple l’agent de crédit doit agir en professionnel pour :
- L’aide à la conception du projet : aider l’entrepreneur à établir son projet puis ensuite lui permettre d’assurer un financement approprié de l’activité.
- La préparation du projet : Le travail avant l’octroi du prêt est important pour bien identifier les conditions de fonctionnement de la très petite entreprise et donner les clés du fonctionnement de l’entreprise à un créateur.
- Le développement de l’entreprise : La recherche de clients, de fournisseurs fiables, les stratégies de marché permettant le mieux d’assurer la croissance des très petites entreprises et leur pérennité dans le temps.
La complexité sociale apparait dès la définition de la microfinance donnée par la Loi française nº 2001-420 du 15 mai 2001
« Les organismes de micro finance sont des associations sans but lucratif faisant des prêts pour la création et le développement d’entreprises par des chômeurs ou titulaires des minima sociaux sur ressources propres et sur emprunts contractés auprès d’établissements de crédit. »
Le personnel d’un établissement de microfinance doit pouvoir bénéficier d’une solide formation
La formation a pour objet de permettre au personnel des institutions de microfinance :
1 de savoir évaluer la demande de crédit
2 d’analyser les risques financiers
3 de ‘assurer de la conformité réglementaire des opérations
4 de gérer les comptes des clients, les impayés…
Une institution de microfinance est soumise à une réglementation et doit tenir une comptabilité selon des règles très précises.
- Ouvrir des produits d’épargne et enregistrer les opérations sur ces produits.
- Comptabiliser le crédit depuis l’engagement, la mise en place, le remboursement, les incidents, les provisions
- Calculer le coût du risque
- Comptabiliser les placements de trésorerie en monnaie nationale et en devises et dans ce cas comptabiliser le risque de change.
Le personnel d’un établissement de microfinance doit maitriser les techniques financières au même titre qu’une banque :
Il s’agit avant tout de garantir la solidité de l’institution : les dépôts d’épargne seront restitués aux épargnants.
Faire un prêt à une personne pauvre est certainement aisé mais il est beaucoup plus complexe de lui donner le moyen d’exercer une activité génératrice de revenus
L’agence de micro crédit n’ayant pas de ressources infinies il faut aussi que l’emprunteur rembourse son prêt selon un calendrier fixé à l’avance afin de pouvoir à nouveau prêter cet argent à d’autres emprunteurs.
Une institution de microfinance doit être gérée comme une entreprise et gagner de l’argent pour pouvoir payer ses salariés, payer son loyer, emprunter auprès des banques afin de se développer.
AFRIQUE CENTRALE :
D’après un rapport de la COBAC, (Afrique Centrale) « le défi majeur est celui d’encadrer la croissance des établissements de microfinance, qui s’accompagne d’un nombre élevé de faiblesses recensées au niveau des établissements de Microfinance en activité (problèmes de gouvernance, gestion des risques inadaptée, absence de contrôle interne, capacité faible des acteurs, méconnaissance des dispositions règlementaires, etc.) »
La microfinance est composée de plusieurs services : le microcrédit, la micro-épargne, la micro-assurance, les transferts d’argent, la formation et l’accompagnement des entreprises –
Les objectifs de la microfinance sont d’apporter des solutions financières à des populations fragiles et de permettre la création de très petites entreprises lesquelles participent au développement économique.
Les métiers des institutions de microfinance sont complexes puisqu’ils demandent en même temps des compétences sociales et des compétences financières.
Les Institutions de microfinance accompagnent et soutiennent des personnes pauvres afin de leur permettre de créer une activité qui sera génératrice de revenus favorisant ainsi leur insertion sociale et leur insertion économique.
Si vous souhaitez en savoir plus sur la formation :Retrouvez toutes les informations en suivant le lien ci-dessous :
FORMATION LES FONDAMENTAUX DE LA MICROFINANCE
L’INCLUSION FINANCIERE
Y a-t-il des règles spécifiques pour permettre l’entreprenariat des femmes ?
Qui sont les établissements de microfinance ou les SFD systèmes financiers décentralisés
Les institutions de microfinance ciblent la clientèle spécifique des personnes n’ayant pas accès aux banques. Ainsi la microfinance permet de donner a tous l’accès aux activités bancaires et donne ainsi accès à l’autonomie financière.
Les établissements de microfinance proposent à leur clientèle la collecte de l’épargne, des prêts ainsi que des moyens de paiement.
La raison majeure pour laquelle une majorité de personnes n’a pas accès aux services des banques et en particulier au crédit bancaire tient à l’absence de garantie de cette clientèle laquelle exerce souvent son activité dans le domaine informel de l’économie ne tient pas de comptabilité ni ne paye aucune taxe.
Les femmes bénéficiaires de micro crédit sont souvent engagées dans une activité professionnelle dans le secteur informel.
Ces activités dans le secteur informel, qui ne demandent pas de qualification spécifique sont naturellement très précaires.
Le microcrédit s’est traduit par une reconnaissance élargie de la capacité des femmes à s’adonner à une occupation génératrice de revenus (assemblée générale du Conseil de l’Europe)
Les activités des femmes dans le secteur informel sont toujours très fragiles aussi en demandant un micro crédit, les femmes entrepreneurs recherchent à renforcer leurs moyens, à se diversifier, afin de ne plus être à la merci du plus petit aléa.
La microfinance a inventé les prêts solidaires pour garantir les prêts.
Nombre de microfinances ont commencé leurs activités en proposant des prêts solidaires c’est-à-dire des prêts consentis à un groupe de personnes (généralement 3 ou 4 personnes) qui répondent solidairement du bon remboursement du prêt collectif.
Cette forme de crédit solidaire, très contraignante pour la clientèle qui risque de devoir rembourser la part du prêt des autres membres du groupe, a été performante essentiellement auprès d’un public de femmes travaillant ensemble – par exemple les femmes du marché.
Les femmes se groupent assez facilement pour constituer une tontine ou réaliser des activités économiques en commun. Cela rend plus aisé la constitution de groupes solidaires, seule garantie du micro crédit. Ainsi la femme qui appartient à un groupe s’autonomise et devient moins vulnérable.
En effet dans un tel système, les bénéficiaires doivent très bien se connaitre pour pouvoir s’engager à rembourser la part de membres du groupe devenu défaillant
Les activités précaires se composent d’emplois de services peu qualifiés, souvent féminins. Ces métiers sont marqués par des revenus très faibles et souvent des conditions de travail pénibles.
Dans le système des prêts solidaires, les montants des prêts sont bien sur limités et peuvent par exemple permettre de constituer un stock plus important, d’investir un peu dans la sécurité mais surtout d’obtenir un tout petit peu d’autonomie.
L’action du micro crédit concerne encore dans certains établissements de microfinance jusqu’à 50 % des femmes réunies en groupes solidaires pour l’accession à des auto emplois rémunérateurs assurant leur vie matérielle et leur rôle social.
Les prêts individuels
Les prêts individuels répondent mieux aux besoins des très petites entreprises car il n’y a pas cette exigence de solidarité qu’on trouvait dans les prêts collectifs. Les montants sont généralement plus élevés et permettent véritablement l’inclusion financière par la création ou le développement de très petites entreprises.
Parmi la clientèle de prêts individuels, on trouve là encore une majorité de femmes qui veulent développer leur commerce ou leur très petite entreprise – petit restaurant, pressing… L’essentiel de l’aide envers une femme entrepreneur s’appuie sur la connaissance de son projet économique qui sera générateur de revenus.
Par contre la relation avec l’établissement de microfinance n’est plus la même et il est demandé beaucoup d’informations avant l’octroi du prêt qui peuvent être délicates à fournir et en particulier il est indispensable de préparer un petit business plan ; lequel permettra au micro financier de décider s’il accepte de faire le prêt ou non.
C’est à partir du business plan et de toutes les informations recueillies qu’il devient possible d’évaluer les besoins de financement bancaire.
Il faut ensuite apprendre à répondre aux questions précises des financeurs : qui seront vos clients ? Comment vous approvisionnez vous ? Quel sera votre lieu d’exercice ?
Une nécessaire formation pour devenir entrepreneur
Toutefois, pour obtenir un micro crédit il faut avoir un projet qui puisse être générateur de revenus.
Il faut au préalable s’assurer que le projet a de bonnes chances de réussite avant d’octroyer un prêt. Toutes les femmes pauvres n’ont pas nécessairement le potentiel pour devenir auto-entrepreneur. Une sélection de projets viables est donc nécessaire. Il est réalisé par l’agence de micro crédit.
La formation « entreprenariat féminin » vise à 3 objectifs :
- Identifier les besoins en financement des créatrices de la Très Petite Entreprise (TPE) même quand les apports en fonds propres sont très réduits et vérifier la viabilité du rythme de remboursement des emprunts.
- S’assurer de la viabilité du projet et de l’existence d’un marché suffisant pour la vente des produits proposés.
- Apporter les compétences nécessaires en comptabilité et en gestion pour maitriser l’activité dans la phase de lancement.
L’expérience montre que si les femmes sont si majoritaires pour demander un microcrédit c’est parce-que contrairement aux hommes, il leur est très difficilement possible de trouver un emploi salarié.
En effet les hommes trouvent à s’embaucher dans de nombreuses activités (En prenant l’exemple de Antsirananana à Madagascar : pêche, les crevettes, le port, la réparation navale, les salines, l’armée…).
Quand il existe, le microcrédit pour démarrer ou conforter une petite activité génératrice de revenus s’avère un soutien réel qui peut permettre une émancipation économique.
Pour les femmes les emplois salariés sont extrêmement rares et sélectifs. Pour des femmes peu instruites, souvent bloquées chez elles par la présence de plusieurs enfants, une activité à domicile avec un moyen de production acheté grâce à un micro crédit apparait comme la solution.
Le financement des activités des femmes démunies permet un essor économique et social.
Le financement d’une activité génératrice de revenus a un impact direct sur la vie quotidienne des bénéficiaires. Ainsi la mise en place d’un prêt pour une activité génératrice de revenus a souvent un lien avec l’intégration sociale des femmes et avec l’autonomisation des femmes.
C’est pourquoi, parmi les outils de développement, la micro finance nous apparait comme un outil majeur d’émancipation et de promotion de la femme pauvre.
La microfinance est un outil adapté pour lutter contre la pauvreté, elle stimule l’entreprenariat et le tissu économique
Des actions spécifiques en faveur des femmes
Le rapport du secrétariat général de l’ONU « Rôle du micro crédit et de la Micro-Finance dans l’élimination de la pauvreté », du 9/7/2007, note que les préjugés et obstacles culturels tendent à confiner les femmes dans certains types d’activités économiques à faible valeur productivité dans le secteur informel.
Des actions spécifiques en faveur des femmes doivent être mises en place par les ÉTABLISSEMENTS DE MICROFINANCE
Ces actions consistent à accompagner la création des autos emplois générateurs de revenus en leur donnant plus confiance en elles-mêmes pour surmonter les inégalités culturelles
La formation des bénéficiaires
L’objectif en introduisant le micro crédit dans les groupes de femmes est de promouvoir des initiatives économiques pérennes et de favoriser la mise en place d’un tissu économique et social, facteur de développement durable.
Toutefois on ne devient pas auto-entrepreneur simplement en recevant le montant d’un prêt d’argent. L’institution de microfinance doit prévoir une formation adaptée.
Les femmes très pauvres ont en effet besoin, au moins lors d’un premier prêt, d’acquérir une qualification, parfois technique mais plus généralement de gestion, afin de leur permettre d’une part de gérer et rembourser leurs prêts et d’autre part de développer au mieux leur activité.
Des formations sont organisées, souvent assurées par l’établissement de microfinance lui-même, dans le but de permettre à l’emprunteur de donner les meilleures chances de succès aux projets initiés dans le cadre du micro-crédit. Ces formations ont aussi pour objet, en expliquant le fonctionnement du cycle de crédit, son remboursement et les rudiments de tenue d’une comptabilité de dépenses recettes, d’améliorer la probabilité de remboursement de l’établissement de microfinance.
Des formations de formateurs en éducation financière sont nécessaires pour les formateurs des ÉTABLISSEMENTS DE MICROFINANCE afin de les sensibiliser aux difficultés propres à ces groupes vulnérables, parfois analphabètes, et leur permettre de réussir leurs formations.
Lien vers un article publié par MEDIAPART
Lire un point de vue totalement différent sur l’utilité de la microfinance pour les femmes.
par Lucile Daumas :
https://blogs.mediapart.fr/jean-marc-b/blog/171017/pourquoi-la-microfinance-s-interesse-t-elle-autant-aux-femmes
La connaissance pratique de la micro finance, condition de réussite du projet, est souvent méconnue.
La microfinance est un métier qui doit s’apprendre. Les institutions de microfinance ont besoin de professionnels qualifiés, d’administrateurs et de dirigeants compétents, disposant des compétences clés pour faire fonctionner une IMF.
Pourtant dans la pratique, il existe de multiples obstacles à la formation aux métiers de la micro-finance dont les principaux sont les coûts de la formation , où le sentiment que la formation ne sera pas utile.
C’est ainsi que de nombreuses microfinances sont rapidement débordées avec un portefeuille à risque volumineux, avec des problèmes de trésorerie ou encore une incapacité à attirer l’épargne où à se financer.
Les formations adaptées :
Il est fondamental pour les salariés, les dirigeants et les administrateurs des institutions de microfinance de suivre une formation pour acquérir les connaissances pour l’établissement d’une agence pour l’instruction du dossier d’agrément, pour la gestion et le traitement comptable des opérations.
Aux fonctions stratégiques (les produits qui seront proposés à la clientèle, le choix d’implantation, la cible de clientèle…) s’associent nécessairement des tâches importantes et diversifiés de gestion administrative, (suivi des mises en place, suivi des prêts, suivi des retards…). Il faut maitriser l’étude du risque en secteur informel, l’audit et le contrôle, la comptabilité de l’IMF, les placements et refinancements et bien d’autres thèmes techniques.
L’école de la microfinance à Nantes a une offre complète de formations répondant aux besoins des professionnels
Retrouvez nos formations aux métiers de la microfinance en suivant le lien ci-dessous :
FORMATION LES FONDAMENTAUX DE LA MICROFINANCE
L’école de la microfinance qui a été fondée par des professionnels de la finance et de la microfinance entend répondre aux besoins de formation du personnel et des administrateurs des institutions de microfinance.
Les aspects pratiques apparaissent souvent comme un domaine de spécialistes interdit aux profanes, ou encore comme la chasse gardée de grandes organisations en lien avec des gouvernements.
Cet article a pour objet de montrer que se former à la gestion d’une structure de micro finance est nécessaire pour acquérir les compétences clés.
Mais avant de s’intéresser aux techniques, il faut rappeler qu’une institution de microfinance est un instrument de développement économique.
La première finalité c’est d’accorder des crédits à des auto-entrepreneurs.
La fonction principale d’un établissement de microfinance consiste à proposer des services financiers tels que collecter l’épargne, recevoir des dépôts d’argent, accorder des prêts, et pour certains établissements à gérer les moyens de paiement.
Les clients, majoritairement des auto-entrepreneurs, sont d’abord des personnes qui n’ont pas accès aux banques, qui cherchent à améliorer leurs revenus en développant leurs entreprises.
Le but des Institutions de micro-finance est d’accompagner et de soutenir ces auto-entrepreneurs afin de leur permettre de créer, à l’aide d’un petit crédit, une activité qui sera génératrice de revenus.
Le premier métier des Institutions de micro-finance (IMF) c’est bien de distribuer le micro crédit dans des zones où les banques ne sont pas accessibles pour le public des auto-entrepreneurs.
Les techniques financières :
Pour autant, une SA de microfinance ou une mutuelle d’épargne crédit voulant mettre en place une agence de microfinance a besoin d’un bon DG et de salariés qualifiés et compétents capables de gérer les programmes de façon professionnelle.
Consentir un prêt à une personne est certainement aisé mais il est beaucoup plus complexe de lui donner le moyen d’exercer une activité génératrice de revenus. Et si l’institution veut être remboursée il faut absolument que son client gagne sa vie.
L’agence de micro finance n’ayant pas de ressources infinies il faut aussi que l’emprunteur rembourse son prêt selon un calendrier fixé à l’avance afin de pouvoir à nouveau prêter cet argent à d’autres emprunteurs.
L’étude du risque
Un établissement de microfinance doit savoir étudier le risque.
On ne peut pas prêter de l’argent à tous ceux qui en font la demande : il faut sélectionner les personnes qui ont la volonté et la possibilité de rembourser. Et une fois le crédit en place, il faut suivre les clients.
Le risque c’est le cœur du métier de la microfinance !
Il faut savoir analyser le risque, il faut savoir calculer le coût du risque.
La Gestion des RISQUES : Tout le personnel de la microfinance doit avoir de solides connaissances en RISQUES. La microfinance doit priorisé le volet RISQUES dans le processus de développement et de l’exploitation.
Le crédit que les IMF distribuent est parfois accompagné de conseils et d’une formation en faveur des emprunteurs.
Les IMF vont former les bénéficiaires des prêts, en particulier avant l’octroi du tout premier prêt.
Compte tenu des difficultés pour de nombreux emprunteurs n’ ayant été que très peu scolarisés, les IMF ont des programmes spécifiques pour effectuer la formation à la gestion de la micro-entreprise.
Ils expliquent aussi les mécanismes du remboursement du prêt et les cycles de crédit.
Pour l’IMF les actions de formation ont l’objectif de mobiliser et de développer les ressources des emprunteurs afin de leur donner le moyen d’utiliser l’argent à bon escient pour la création d’une activité qui sera génératrice de revenus.
L’école de la microfinance anime, des sessions de sensibilisation, de vulgarisation et de formation relatives au fonctionnement et à la réglementation spécifique des IMF.
Pour tous renseignements :
Contact et inscription
ecole.de.la.microfinance@gmail.com
Notre site : http://www.ecole-de-la-microfinance.com/lecole/
Notre mail : ecole.de.la.microfinance@gmail.com
La formation des agents de crédit dans les établissements de microfinance est organisée autour de 18 modules regroupés en 5 blocs de compétences
En relation avec le client, l’agent crédit s’entretient avec lui, lui explique le crédit, ses caractéristiques et modalités de fonctionnement ainsi que les documents requis pour constituer le dossier.
Il est centré sur client et lui offre un service personnalisé remplissant les standards de qualité.
La formation des agents de crédit peut se faire en présentiel (2 semaines de formation suivie d’un examen) ou via le e-learning
Lien vers la fiche de présentation de la formation des agents de crédit
Bloc de compétence n° 1 : Connaitre le domaine de la microfinance
Module n° 1 Les aspects sociaux de la microfinance
1 La finance inclusive
2 Les établissements de microfinance et de mésofinance ne sont pas des banques low-cost mais des établissements de proximité apportant des services spécifiques.
3 L’épargne et l’éducation financière
Module n° 2 L’agent de crédit : Le métier d’agent de crédit
1 Recevoir le client, ouvrir le compte, proposer un crédit à court terme.
2 L’agent de crédit gère un portefeuille de crédits
Module n°3 L’éducation financière pour les emprunteurs
1Que doit-on expliquer par priorité aux emprunteurs ?
2 Le fonctionnement du compte courant
3 L’éducation financière est nécessaire pour devenir entrepreneur
Module n° 4 La finance inclusive
1 La finance inclusive a pour objet de donner l’accès au crédit et à l’épargne à la plus large partie de la population et à des prix abordables.
2 La finance inclusive inclue l’offre traditionnelle et les nouvelles technologies peu couteuses.
3 La finance inclusive se pratique sur 3 axes : rendement – risque et impact.
Bloc de compétence n° 2 : Le développement de son portefeuille
Module n° 5 Situation de conseil vente placement
1 Les produits de dépôts
2 Les catégories de crédit
3 Les services en microfinance
Module n° 6 Mieux vendre
1 Développer la relation commerciale
2 Un accueil de qualité
3 Les motifs du départ de nos clients particuliers et professionnels
Module n° 7 Les techniques de ventes
1 L’agence est visible
2 Les techniques de vente du commercial dans une microfinance
3 La connaissance des clients, la fidélisation.
Module n° 8 Développer la clientèle
22 Prospecter avec les techniques de marketing direct
23 Élargir la base des clients et des prospects
24 Bien écouter nos clients
Module n° 9 La concurrence
1 Les établissements financiers sont en concurrence
2 Un Ets de microfinance se distingue par ses pratiques commerciales
3 La concurrence oblige à réagir
Bloc de compétence n° 3 : La connaissance de la clientèle
Module n° 10 Les crédits aux salariés
1 Chaque crédit représente un risque tant pour ‘emprunteur que pour la microfinance
2 L’analyse de la demande de prêt du salarié
3 Le travail d’analyse de l’agent de crédit
Module n° 11 La première rencontre avec le chef d’entreprise
1 Pour le client il s’agit de convaincre le micro financier et de négocier son prêt professionnel
2 La découverte du besoin de financement
3 La découverte du Chef d’Entreprise
Module n° 12 Le rôle des garanties en microfinance
1 Le rôle des garanties, les grands types de garantie
2 Les garanties personnelles, la caution
3 Les garanties réelles, hypothèques, titres fonciers, gages et nantissement
Bloc de compétence n° 4 : L’étude du risque en microfinance
Module n° 13 L’analyse du dossier crédit entreprise individuelle en agence
1 L’analyse d’une demande de prêt pour un micro-entrepreneur ou un groupe solidaire de clients
2 L’analyse d’une demande de prêt pour une très petite entreprise (TPE)
3 Savoir argumenter un dossier crédit
Module n° 14 Le diagnostic de l’entreprise
1 Le diagnostic commercial
2 Forces et faiblesses, opportunités et menaces
3 L’analyse des échecs des entreprises
Module n° 15 La mesofinance
1 Situer la mésofinance
2 Étudier le risque d’une entreprise
3 Appuyer l’analyse du dossier crédit par la reconstitution d’informations comptables
Module n° 16 Les impayés et le recouvrement
1 Le traitement des impayés par l’agent de crédit
2 Les procédures amiables, solutions simples et courtoises
3 Les procédures contentieuses
Bloc de compétence n° 5 : L’organisation de la profession
Module n° 17 L’organisation d’une agence de microfinance
1 La structure de l’agence
2 Le fonctionnement de l’agence
3 Le guichet
Module n° 18 La réglementation de la microfinance
1 Un agrément préalable est nécessaire,
2 Les opérations et moyens de paiement autorisés par catégories d’établissements
3 L’organisation de la profession, les contrôles par les banques centrales.
Le mobile banking – Les services financiers numériques (SFN).
Le taux de bancarisation reste une préoccupation majeure des autorités dans de nombreux pays d’Afrique.
Le taux très faibles de bancarisation peut s’expliquer par différents facteurs :
- Par l’absence de connaissances financières et donc l’absence de besoin ;
- Par le manque de confiance envers les dépositaires des dépôts d’épargne en particulier dans les micro-finances.
- Par la quasi absence d’échange d’argent notamment dans les zones rurales
- Par les habitudes en secteur informel de ne payer les produits et les services qu’avec des espèces.
- Par l’éloignement des agences de banque ou de microfinance.
Les services financiers numériques (SFN)
Les opérateurs et distributeurs, banques et EMF, proposent la gamme classique des SFN, via le Mobile Money, à savoir :
Le retrait d’argent,
Le transfert d’argent ,
La réception de transferts d’argent internationaux
L’achat d’unités et forfaits téléphoniques,
Le paiement auprès des commerces de proximité et des transporteurs
Les usages du Mobile Money portent principalement sur l’achat de crédits téléphoniques, mais aussi pour effectuer des retraits, des paiements auprès des commerçants et des entreprises, recevoir de l’argent, ou encore pour régler leurs factures d’eau, d’électricité ou d’abonnement TV.
Lien vers la formation aux fondamentaux de la microfinance en cliquant sur le lien ci-après :
Le paiement par téléphone permet de disposer d’un point financier de proximité
La population pauvre s’est équipée de téléphone et peut disposer grâce aux opérateurs téléphoniques d’un moyen de paiement permettant de faire quelques :
- déposer et retirer de l’argent
- envoyer et recevoir de l’argent
- paiement de facture: (eau, électricité ….)
- achats de biens et services
Pour Abdou Diop, directeur Associé chez Mazars Maroc, «le mobile money a participé à hauteur de 30% en moyenne dans plusieurs pays en Afrique à l’inclusion financière de la population, principalement dans les zones rurales». citation depuis Finances News du Jeudi 21 Novembre 2019 –
.Avec le paiement par téléphone, voici un grand pas pour l’inclusion financière. On lira l’expérience ci-dessous au Kenya qui peut réellement simplifier la vie de ceux qui n’ont pas de compte en banque.
La mise en place de micro-crédits est difficile à envisager pour les opérateurs téléphoniques sauf à créer une banque digitale :
L’usage du scoring par l’opérateur téléphonique.
Les opérateurs de téléphone ont une certaine connaissance des habitudes de leurs clients qui achètent régulièrement des recharges pour effectuer leurs paiements.
Il leur est donc relativement facile d’effectuer des scorings afin de définir des clients surs qui pourraient bénéficier d’une avance de consommation.
Le système de scoring des clients, permet d’évaluer la capacité de remboursement, car l’opérateur téléphonique prête à ceux qui ont été détectés comme ayant des comportements de remboursement en adéquation avec les durées de remboursement prévues.
Ainsi le client pourrait taper dans sa réserve d’argent et devrait ensuite payer un intérêt à l’opérateur téléphonique. On ne peut imaginer un tel système que pour des montants de crédits très faibles.
Pourtant Orange money a lancé sa banque 100% digitale en Côte d’Ivoire.
Soutenant la stratégie de diversification du groupe, Orange Bank Africa entend participer au renforcement de l’inclusion financière sur le continent, en proposant des crédits à partir de 5 000 Fcfa, disponibles en quelques secondes depuis son mobile, ainsi qu’une épargne rémunérée.
Quelques limites :
- Quelles sont les possibilités pour l’opérateur téléphonique de faire un scoring de qualité à partir uniquement de données récupérées lors de l’achat de cartes de paiement ?
- L’opérateur téléphonique se retrouvera directement en concurrence avec les agences de banque et de microfinance. Il faut noter comme en particulier l’agence de microfinance fait un travail autrement plus complexe auprès de ses clients en réalisant la formation et l’éducation financière du client et l’accompagnement de l’emprunteur dans son métier d’auto-entrepreneurs .
- Le crédit via l’opérateur téléphonique n’est-il pas un encouragement à la consommation qui relancera l’inflation et peut mettre des personnes ne difficulté de remboursement.
- En octroyant des crédits l’opérateur téléphonique fait de la création monétaire, est-ce à die qu’il est un opérateur financier ? Dans ce cas à l’instar des banques et des micro-finances, il devra faire un reporting périodique à la banque centrale.
L’usage du paiement par téléphone portable est appelé à devenir une norme.
Les agences de micro-finance doivent se préparer pour répondre à la demande. Le fait de ne pas devoir se déplacer pour rembourser son échéance de crédit est un gain de temps considérable pour les emprunteurs car le temps du déplacement est pris sur le temps de production ou sur le temps de vente et beaucoup d’IMF exigent un remboursement hebdomadaire.
Orange Money en Afrique
En Afrique, en 2020, Orange Money, c’est plus de 50 millions de clients dans une quinzaine de pays. Surfant sur cette réussite, le groupe cherche à « démocratiser » l’accès aux services bancaires en Afrique, à travers OBA qui devrait faire l’objet d’un déploiement progressif dans 3 nouveaux pays d’ici la fin de l’année 2021 (Sénégal, Mali et Burkina-Faso). « Orange Banque Africa propose des produits de crédit et d’épargne accessibles facilement et instantanément depuis Orange Money. C’est une très belle étape, car le crédit et l’épargne sont 2 facteurs indispensables de développement économique.
Le paiement mobile dans la zone BCEAO
Le texte ci-dessous est extrait d’un article de Financial Afrik paru le 31 octobre 2019 par Ibrahima Jr Dia :
Ibrahima Dia est économiste de formation, passionné des questions de développement, suit l’actualité financière africaine au jour le jour.
Dans son discours d’allocution, Tiemoko Meyliet Koné, Gouverneur de la BCEAO, a déclaré que l’avènement des finTech va révolutionner les modes de consommations. «Il est impératif de trouver d’autres alternatives afin de s’adapter à cette nouvelle donne, en créant un environnement propice et favorable pour booster l’activité numérique», poursuit le gouverneur, se réjouissant de la croissance de l’activité monétique au niveau de l’UEMOA. «Le nombre de comptes de monnaie électronique est ressorti à 62,9 millions à fin 2018 contre 25 millions en 2015, soit une hausse moyenne annuelle de 38%».
Cet élan monétique a entraîné le taux d’inclusion financière, passé de 26% en 2010 à 57,1% en 2018, avec une contribution de services financiers numériques dépassant le tiers.
L’objectif est d’atteindre, sur un horizon de 5 ans, un taux d’inclusion financière de 75%, a rappelé le patron de la banque des banques.
En outre, le gouverneur a indiqué que l’année 2019 a vue l’avènement de la première banque digitale de l’Union, 100% mobile. Cette banque, souligne-t-il, a mis à la disposition de ses clients des services de paiement, d’épargne ainsi que de crédits à la consommation et immobilier.
Elisabeth Huybens, directrice des opérations de la Banque mondiale (BM), est convaincue que l’Afrique, leader mondial du Mobile Money, peut utiliser les nouvelles technologies pour assoir son développement.
La responsable a indiqué que les chiffres enregistrés pour le compte du mobile banking sont révélateurs.
La part des adultes en Afrique subsaharienne ayant un compte de monnaie électronique a presque doublé pour atteindre 21 %, et près de 10 % du PIB en Asie et moins de 2% du PIB dans les autres régions.
Près de 150 personnes (cadres, gouverneurs de banques centrales, …) participent à cette conférence, qui a pour but d’échanger sur les enjeux, défis et perspectives que représente l’émergence des Fintech pour les pays en développement.
Le paiement mobile au Kenya
L’après-midi touche à sa fin dans le village kenyan d’Ukwala, à quelques dizaines de kilomètres de la frontière ougandaise. L’air est redevenu doux après la fournaise de la journée. La bonne heure pour sortir. Femmes et enfants s’activent pour aller chercher de l’eau. A la main, deux bidons… et leur téléphone portable. A Ukwala en effet, le puits d’eau saumâtre a été remplacé par une pompe à eau filtrante que les habitants tirent après avoir payé leur droit d’accès par SMS, via M-Pesa.
Situation au Kenya
Reproduction d’un article publié le 6 mars 2014 par HCN 24 Horn Africa sous la signature de Séverine Lebouche
Depuis le lancement du système par Safaricom, en 2005, le paiement mobile est une réalité du quotidien dans le moindre village du pays. 16 millions de personnes y ont souscrit. Car pour ouvrir un compte, rien de plus simple, même si l’on ne dispose que d’un téléphone basique: il suffit de rendre visite à l’un des 60 000 agents recrutés par l’opérateur de téléphonie, de se créer un mot de passe et de déposer quelques centimes d’euros en liquide sur ce nouveau compte.
A 500 kilomètres de là, dans le quartier d’affaires flambant neuf de Nairobi, la grouillante capitale, Betty vante les bienfaits de M-Pesa: « Avant, pour aider ma famille, je devais faire venir ma soeur, chaque mois, à Nairobi, et elle repartait avec du cash. » Une démarche coûteuse, dangereuse et chronophage pour cette dynamique trentenaire qui, enceinte de six mois, enchaîne les rendez-vous d’affaires. Aujourd’hui, c’est en un clic qu’elle envoie l’argent à ses parents, via son téléphone.
Un gain de temps considérable pour les emprunteurs qui n’ont plus besoin de se déplacer.
Un gain de temps tout aussi crucial pour les micro-entrepreneurs. A Kisumu, au bord du lac Victoria, un petit groupe de femmes bénéficiaires d’un microcrédit se réunit, comme chaque semaine, sous l’arbre de la petite école du quartier. Ici, on utilise M-Pesa pour les remboursements. La voix posée, le regard franc, son cahier sur ses genoux, Mary tient les comptes: « Chacune de nous fait le virement depuis son mobile avant de venir aux réunions.
Une société sans cash?
« Nous allons bien plus vite pour faire nos comptes que lorsque nous remboursions en liquide. » Pour cette entrepreneuse qui tient un petit commerce de crème pour les pieds, c’est autant de temps en plus pour vendre ses produits.Une société sans cash? Certains en rêvent.C’est le cas de l’institution de microfinance Juhudi Kilimo, qui verse ses prêts directement sur le compte M-Pesa de ses bénéficiaires. Eux-mêmes remboursent par SMS.
La vache achetée grâce au microcrédit peut être payée par téléphone.
Quant à la vache achetée grâce au microcrédit, elle peut elle aussi être payée par téléphone. Un saut technologique dont profite Fred, le commercial de Juhudi Kilimo en charge des petits exploitants de thé sur les hauteurs de Kericho: « Je pars en rendez-vous uniquement avec mon smartphone », explique le jeune homme, chemise blanche et mocassins, qui sillonne en moto les chemins de terre conduisant à ses clients. Dans son téléphone Android, l’ensemble des dossiers et une application lui permettant d’instruire à distance toutes les demandes de prêts.
Si M-Pesa facilite indéniablement les paiements, il n’est pas à proprement parler un outil de bancarisation de la population. L’argent déposé sur le compte ne rapporte aucun intérêt et il faut payer pour le retirer en liquide. Du moins jusqu’à récemment. Safaricom vient, en effet, de s’allier à une banque pour offrir un véritable compte d’épargne rémunéré, donnant également accès à des microcrédits. Ce service a été dénommé M-Shwari, c’est-à-dire « pas de tracas », en swahili. Grâce à la force de frappe marketing de l’opérateur téléphonique, il a conquis 20000 nouveaux clients par jour les premiers mois de son lancement. Comme avec M-Pesa, le Kenya -au 157e rang mondial pour son PIB par habitant- se révèle, une fois de plus, à la pointe de l’innovation en matière d’inclusion financière.
Le mobile banking au Nigeria
La banque Centrale du Nigéria affirme avoir desserré sa politique de réglementation sur le mobile money en faveur des entreprises de télécommunications.
Mais qu’elle ne va pas encore octroyer des licences à ces dernières.
Selon ITPulse, la CBN a reconnu que les entreprises de télécommunications possèdent une vaste infrastructure réseau à travers le pays, permettant « aux agents de mobile money » de travailler efficacement grâce à leur large couverture.
Les entreprises de télécommunications ont des plateformes, des réseaux étendus avec lesquels les services de mobile banking peuvent bien prospérer, mais la CBN refuse encore de concéder les licences aux opérateurs.
Par crainte de favoriser la concurrence entre ces derniers et les banques.
La CBN a donc encouragé les opérateurs télécoms à s’associer avec les banques et d’autres institutions financières agréées pour le développement du mobile banking.
Musa Itokpa Jimoh, directeur adjoint de la Direction des Systèmes de paiement bancaire à la CBN affirme que la progression du mobile banking a été très lente au Nigéria.
Surtout que le pays se vante d’avoir plus de 146 millions d’abonnés mobiles actifs.
Plusieurs enquêtes ont attribué la lenteur de cette progression à la faible sensibilisation du public.
Mais bien d’autres défis restent à relever: le faible nombre d’agents de terrain ainsi que l’insuffisance des infrastructures.