LE PLAN DE FINANCEMENT D'URGENCE D'UNE INSTITUTION DE MICROFINANCE

formation à la microfinance avec Michel HAMON l'école de la microfinance

Le plan de financement d’urgence d’une IMF

Les institutions de microfinance doivent se doter d’un plan de financement d’urgence pour avoir la certitude de maintenir en permanence la continuité de leur activité dans de bonnes conditions.

Plusieurs solutions peuvent exister en interne sans dégrader la qualité du service client (réduction de dépenses, recouvrement des créances en retard, ajustement des délais fournisseurs).

En externe les institutions de microfinance  doivent anticiper auprès des banques ou des organises  de garantie des créances  (crédit de trésorerie, ligne de financement, ou mobilisation de créances).

 

Les institutions de microfinance peuvent connaitre une crise de trésorerie.

Une crise de trésorerie dans une institution de microfinance (IMF) correspond à une situation où l’organisation ne dispose pas de liquidités suffisantes pour faire face à ses obligations financières à court terme — par exemple, le décaissement de nouveaux prêts à la clientèle, le remboursement des déposants, le paiement des salaires, ou encore le paiement des charges d’exploitation.

La crise de trésorerie existe dès qu’il y a un déséquilibre entre les encaissements et les décaissements,

Ce déséquilibre est souvent temporaire, mais qui peut mettre en danger la viabilité de l’institution si des solutions ne sont pas trouvées immédiatement.

La crise de trésorerie peut aussi être provoquée par une rumeur laquelle aura pour conséquence que l’ensemble des déposants voudra immédiatement retirer ses dépôts.

Les conséquences très graves possibles des crises de trésorerie

  • Perte de confiance des clients
  • Hausse du risque de retrait massif de dépôts (dans les IMF collectant l’épargne).
  • Réduction de l’activité de crédit.
  • Risque d’intervention de la banque centrale avec surveillance rapprochée ou mise sous administration provisoire (AP)

Les principales causes des crises de trésorerie dans les établissements de microfinance

  • Les crédits ont été financés par des dépôts à vue
  • Prévisions de trésorerie absentes ou erronées.
  • Mauvais suivi des flux de liquidités
  • L’IMF octroie trop de crédits sans disposer de ressources suffisantes
  •  
  • Retards ou baisses du taux de remboursements des clients
  • Taux de remboursement en baisse (hausse du portefeuille à risque, PAR > 30 jours).
  • Chocs économiques ou crises locales affectant la capacité de remboursement des emprunteurs.
  • Trop forte concentration du portefeuille de crédits sur un secteur en crise
  • Mauvaise gestion financière de l’IMF
  • Croissance trop rapide du portefeuille de prêts
  • .Retards dans la facturation ou la collecte de revenus.
  • Retard de déblocage des financements externes
  • Subventions, dons, ou lignes de crédit attendues mais non encore débloquées.

 

Pourquoi établir le PLAN DE FINANCEMENT D’URGENCE  ?

Le plan de financement d’urgence est une anticipation qui permet de se préparer à une situation de crise de liquidité.

Pour un établissement de microfinance, attendre la crise de trésorerie pour contacter son banquier, c’est comme attendre l’incendie pour acheter un extincteur : il faut être  transparent avec la banque, organiser des points périodiques de rencontre et négocier une autorisation :  la banque accompagne ceux qu’elle connait bien.

Le plan de financement d’urgence a pour objet de garantir qu’en cas de crise, l’institution saura  identifier les ressources possibles  mobilisables à court et moyen terme pour contenir la crise.

 Diagnostic de la situation financière

Une analyse de la structure financière actuelle montre un équilibre prudent entre fonds propres et emprunts externes. Cependant, les risques liés à la baisse des dépôts et aux retards de remboursement nécessitent une préparation proactive.

Les scénarios de crise envisagés incluent :

  • Crise de liquidité (retrait massif des dépôts ou baisse des remboursements)
  • Crise de solvabilité (augmentation du portefeuille à risque)
  • Crise opérationnelle (panne des systèmes, indisponibilité du personnel, etc.)

Le plan de financement d’urgence doit prévoir d’agir sur les 8 leviers suivants :

  1. Établir un plan de trésorerie rigoureux (prévisions hebdomadaires ou mensuelles).
  2. Se mobiliser pour la collecte de dépôts à terme et de ressources stables
  3. Vendre certaines créances de qualité à des fonds de garantie (partage du risque)
  4. Améliorer le recouvrement des crédits et réduire le portefeuille à risque.
  5. Négocier des lignes de crédit à court terme avec les banques partenaires.
  6. Réduire temporairement les dépenses non essentielles.
  7. Ralentir le rythme d’octroi de nouveaux prêts.
  8. Rechercher de nouvelles sources de financement alternatives (épargne, bailleurs, partenariats).

 

Besoins de financement d’urgence

Les besoins identifiés sont répartis selon l’horizon temporel :

Type de besoin Description Estimation (FCFA) Horizon
Trésorerie immédiate Paiement salaires, loyers, charges urgentes 25 000 000 1 mois
Renforcement du capital Maintien des ratios prudentiels 50 000 000 3-6 mois
Fonds de relance Relance des crédits post-crise 75 000 000 6-12 mois

Sources potentielles de financement

Sources internes :

  • Mobilisation des réserves de liquidité disponibles
  • Réduction temporaire des dépenses non essentielles
  • Cession d’actifs non productifs
  • Suspension des dividendes

    Sources externes :

  • Négociation avec bailleurs et partenaires (lignes de crédit d’urgence, moratoires)
  • Appui potentiel de la Banque Centrale ou du Ministère des Finances
  • Partenariats avec ONG, fonds d’investissement à impact et institutions de développement
  • Financement participatif communautaire via plateformes locales

Mécanisme de suivi et gouvernance

Un comité de crise composé du Directeur Général, du Directeur Financier, du Responsable des Risques et de l’Audit interne est mis en place pour assurer le suivi du plan.

Des tableaux de bord hebdomadaires présenteront les indicateurs clés : trésorerie disponible, encours à risque, niveau de dépôts, et évolution du portefeuille.

 Plan de sortie de crise

Le plan de sortie vise à relancer les activités normales de crédit, restaurer la confiance des clients et partenaires, et reconstituer progressivement les réserves financières.

 

A PROPOS DE L’ECOLE DE LA MICROFINANCE

L'école de la microfinance a obtenu le logo QUALIOPI

L’école de la microfinance a obtenu le logo QUALIOPI pour la qualité de ses formations.

GESTION DES RISQUES  EN MICROFINANCE

La banque, comme l’assurance,  est un métier du risque. la microfinance est aussi un métier du risque.

Le  responsable  des risques dans une microfinance  est au cœur d’un métier de banquier. Il s’agit pour lui de sélectionner les risques que l’établissement est prêt à prendre en fonction de son appétence pour le risque .

Dans une microfinance, l’établissement est exposé aux risques de crédit, aux  risques opérationnels (fraude, sécurité de l’information), au risque de change, , au risque d’image, aux risques informatiques, les risques de conformité, les risques de sanctions pour blanchiment…

Au moyen d’une cartographie des risques et d’une hiérarchisation des risques, le responsable des risques pilote le dispositif général de gestion des risques de la microfinance

 

Retrouvez le programme de gestion des risques en microfinance en suivant le lien ci-après

La gestion des risques en microfinance

 

 

Objectifs de la formation à la gestion des risques en microfinance

L’école de la banque et de la microfinance propose aux professionnels un cours – en présentiel à Nantes ou via le e-learning – pour bien identifier les risques, savoir mesurer  les risques leur impact et aussi pour savoir réduire le plus possible l’impact en résultat de ces risques :

  1. Identifier les principaux risques des établissements de microfinance  .
  2. Acquérir une vue globale du processus de gestion de ces risques en microfinance.
  3. Savoir évaluer le poids relatif de chaque risque et son impact maximum
  4. Comprendre le mécanisme de la couverture du risque.
  5. Savoir calculer le coût du risque
  6. Développer une culture risque au centre de la stratégie de l'établissement de microfinance
    .

 

Programme :

La formation se fait en 10 modules complémentaires :

1 La cartographie des risques

2 Développer une culture risque  

3 Les risques de crédit en microfinance

4 Les risques externes

5 Les risques informatiques

6 Prévenir les fraudes

7 La gestion du portefeuille crédit

8 Les créances douteuses, les dépréciations, le coût du risque

9 Les forces et faiblesses d’une institution de microfinance

10 Les risques de non-conformité et les risques institutionnels 

 

Public cible

La formation à la GESTION DES RISQUES  EN MICROFINANCE

est destiné aux membres des conseils d’administration des institutions de microfinance, SFD, aux dirigeants, aux membres du Conseil de Surveillance, aux auditeurs internes et externes.

 

Contacts :

Monsieur Michel Hamon – Responsable Formation
Tél. : +(33) 6 52 59 32 37 ,
 E-mail : ecole.de.la.microfinance@gmail.com

 

Le coût du risque  :

Le risque :

On désigne par  RISQUE le fait d’être exposé à une perte probable. Il est impossible de gérer le risque si on  ne peut l’évaluer, le mesurer. Les institutions de Microfinance sont vulnérables aussi la maitrise de leurs risques est-elle au cœur de leurs métiers. Les compétences requises pour les métiers du risque en Microfinance  sont  multiples et de niveau croissant.

 

Le scoring

Le scoring est une aide à la décision ;

L’utilisation du scoring permet aux banques via l’utilisation de méthodes statistiques, de mesurer   une probabilité de défaillance pour chaque entreprise.

Le scoring est généralement utilisé pour la détection des risques probables dans le portefeuille de la banque.

 

 L’approche comptable du coût du risque se fait par la constitution de provisions dès l’apparition du risque.

Toutefois la couverture du risque avéré par les provisions spécifiques n’est pas identique à la perte réelle car elle résulte d’un calcul  d’une perte incertaine. On parle de pertes couvertes par des provisions.

Certaines pertes définitives  apparaissent tandis qu’aucune provision n’avait été établie, ce sont les pertes non couvertes.

Il arrive  qu’un débiteur présumé défaillant du fait de ses retards rembourse son prêt alors qu’une provision avait été constituée. Dans ce cas la provision doit être annulée car elle devient sans objet.

Publics concernés parla formation :

Professionnels de la microfinance,

Membres du Comité des Crédits

Auditeurs et contrôleurs internes des établissements de microfinance (IMF-SFD).

Inspecteurs de microfinance.

Membres des conseils d’administrations et Conseils de surveillance

Directin générale  des établissements de microfinance

 

Validations :

Remise d’une attestation de formation en gestion des risques des Institutions de microfinance.

 

Méthodes et outils :

Exposés, cours et exercices. Échanges. Exposés. Travaux en sous-groupes. Mises en situation.

Remise d’un support de cours complet et documenté.

 

Niveau formation en entrée :

Niveau lll (bac + 2)

 

Durée de la formation en centre :

5 jours soit 35 heures

 

Prérequis :

Pour suivre le stage il est recommandé d’avoir de bonnes connaissances en comptabilité générale, en statistiques et connaitre la finance.

 

L’Ecole de la Microfinance est certifiée QUALIOPI depuis 2021

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